/

Le besoin de démocratisation de résidences-services

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 122 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 27/11/2017
    • de CULOT Fabian
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Un article du Trends Tendances du 12 octobre dernier pointait le manque de locataires dans les résidences-services du pays. Le vide locatif s’élevant parfois jusqu’à 20 ou 30% de la structure.

    Les solutions invoquées au problème sont un besoin de démocratisation du produit et la mise en œuvre d’une nouvelle approche du modèle.

    En Wallonie, un appartement une chambre coûte 37,8 euros par jours contre 30 euros en Flandre et 36,2 à Bruxelles.

    Le sursaut des 2.588 résidences-services présentes en Wallonie ne passe-t-il pas avant tout par une démocratisation et donc par une révision de leur politique des prix ?

    Que va faire Madame la Ministre concrètement à cet égard ?

    Afin de développer une prestation qui correspond au budget du Wallon moyen, ne serait-il pas préférable d’encourager l’externalisation de certains services tels que la restauration ou le nettoyage et, le cas échéant, de les proposer de façon payante et à la carte ?
  • Réponse du 07/12/2017
    • de GREOLI Alda

    Sur base du dernier rapport bisannuel publié (données récoltées au 31 décembre 2014), il ressort que le prix mensuel (prix de base) médian d’un logement dans le secteur commercial est nettement plus élevé que dans les secteurs associatif ou public. Le prix mensuel médian ne varie par contre guère en fonction de la taille des établissements.

    Les prix d’hébergement minimum (prix de base) dans les secteurs associatif et public sont inférieurs à 600,00 euros tandis que, dans le secteur commercial, le logement le moins cher coûte 913,00 euros par mois. Le prix le plus élevé pour un logement est de 1 500,00 euros dans le secteur public, de 2 335,00 euros dans le secteur associatif et monte jusqu’à 3 580,00 euros dans le secteur commercial.

    Le prix médian (prix de base) d’un logement du secteur commercial est de 1 300,00 euros par mois, ce qui signifie que la moitié des logements du secteur commercial sont loués à des prix mensuels supérieurs à 1 300,00 euros par mois. Ce prix médian est proche des 1 000,00 euros tant dans le secteur associatif que dans le secteur public.

    Il faut toutefois être prudent dans la comparaison de prix entre les communautés ou régions du pays, car, d’une part, la concurrence est plus forte en Flandre (plus de logements disponibles) et, d’autre part, le prix en Wallonie comprend la plupart du temps les charges (eau, gaz et électricité), ce qui n’est pas le cas au nord du pays.

    Une récente étude de Probis soulignait que le wallon entre généralement plus tard que le flamand dans ce type d’établissement. Dès lors, on peut supposer que les investisseurs potentiels décident, essentiellement sur base de la rentabilité de l’investissement, de s’engager ou pas dans ce type de construction.

    Pour ce qui touche aux différents suppléments qui sont mis à disposition des résidents, dois-je rappeler que la réglementation prévoit déjà que le prix d’un logement ne peut être augmenté que des seuls suppléments correspondant à des services auxquels le résident peut faire librement appel.

    En ce qui concerne l’avenir du secteur enfin, je rappelle que contrairement aux lits de maisons de repos, il n’existe pas de programmation pour la création de logements en résidences-services, ce qui signifie également qu’il n’y a pas de répartition programmée entre les différents secteurs (privé commercial, associatif et public). Il est vrai dès lors que, dans ce contexte, le prix d’hébergement initial est encore, à ce jour, fixé librement par le gestionnaire (et solidarisé de toute une série de frais), mais sa progression est tout de même cadenassée par la réglementation et la limite de la hausse de 5 % l’an maximum au-delà de l’inflation.