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L’intégration de l’ensemble des communes, villes et CPAS de Wallonie dans le réseau ViADem

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 123 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    L’initiative ViADem qui entend favoriser l’inclusion des personnes atteintes de démence (Alzheimer et apparenté) par la mise en place d’actions sur le territoire local afin d’améliorer leur qualité de vie, a récemment émis le souhait que l’ensemble des communes, villes et CPAS wallons intègrent le réseau.

    Actuellement, 32 communes belges ont déjà rejoint le réseau et ont signé une charte qui prévoit notamment la désignation d’un agent de proximité chargé d’informer et orienter toute personne concernée.

    A la suite de cette initiative, Madame la Ministre pointait quelques aspects contre productifs du réseau, proposant à la place une démarche plus intégrative, celle de la WADA.

    Pour la Ligue Alzheimer, à l’origine du projet ViADem, il s’agit d’un manque de compréhension du réseau mis en place et d’une réponse très éloignée du terrain et des besoins spécifiques de la maladie.

    Madame la Ministre a-t-elle eu des contacts avec la Ligue Alzheimer à ce sujet ? Une rencontre est-elle prévue afin de procéder à un éventuel aiguillage du projet ViADem ?

    Au contraire, ne faudrait-il pas préciser davantage le projet WADA pour qu’il intègre l’ensemble des ainés, y compris les personnes atteintes de démence ? En ce sens, une collaboration ne pourrait-elle pas être imaginée entre les deux projets ?
  • Réponse du 14/12/2017
    • de GREOLI Alda

    Comme le souligne l'honorable membre, depuis 2010, la Ligue Alzheimer ASBL encourage les communes, villes et CPAS à intégrer le réseau « Ville amie démence ». Aujourd’hui 33 communes ont rejoint ce réseau. Cette initiative permet de mobiliser et de sensibiliser les élus et les administrations communales aux réalités de vie des personnes atteintes par cette maladie, mais aussi d’organiser des séances d’information à destination du grand public. Cette sensibilisation peut amener la commune à mener une série d’actions comme la mise en place de dispositifs avec la police locale pour rechercher un habitant atteint de la maladie de type Alzheimer.

    Comme déjà exprimé lors d’une dernière question parlementaire à ce sujet, une rencontre a été organisée par l’AViQ (ex DGO5) il y a 2 ans, à laquelle participaient des représentants de la Ligue Alzheimer, dans l’optique d’échanger autour de l’impact de ce dispositif avec des agents de proximité du projet Ville Amie Démence. Cette réunion a mis en lumière plusieurs aspects contre-productifs :
    1) Les personnes concernées, les personnes qui souffrent de la maladie de type Alzheimer au stade débutant de la maladie, s’adressent rarement à un agent de proximité (sentiment de honte) et ne participent pas/peu aux activités proposées par la commune, surtout si elles ciblent ce public, car elles se sentent stigmatisées.
    2) Les Villes Amies démence répondent peu aux besoins de répits des aidants et d’accompagnement individualisé. 

    Quant au projet WADA, mon Cabinet soutient cette démarche intégrative, inclusive. La démarche Wallonie Amie des Aînés (WADA) s’adresse en effet à l’ensemble des aînés d’une commune : les personnes actives, les personnes présentant une ou des maladies chroniques, les personnes âgées en situation de précarité, les minorités culturelles, les personnes en situation de handicap…, mais aussi celles et ceux qui sont atteints de démence. Dans cette démarche, soutenue par l’OMS, il est essentiel de consulter de manière représentative la population locale des 65 ans et plus avant de mettre en place un plan d’action communal. WADA est par ailleurs inclus dans l’accord de coopération stratégique (CCS – Country Cooperation Strategy) 2016 – 2022 conclu entre la Belgique et l’OMS.

    Des provinces comme celles de Namur et plus récemment du Brabant wallon souhaiteraient rejoindre, voire ont déjà rejoint, la dynamique actuelle WADA. Dès lors, si d’autres communes qui développent les Villes amies en démence, via le projet ViADem de la Ligue Alzheimer, souhaitent aussi s’inscrire dans cette démarche, elles le pourront, mais devront intégrer les démarches prônées par l’OMS pour être labellisées « Wallonie Amies des Aînés ».

    Dans ce sens, j’ai demandé à l’AViQ de contacter les représentants de la Ligue Alzheimer afin de programmer une rencontre permettant d’envisager d’éventuelles collaborations entre ces deux projets pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives.