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La situation des scieries en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 149 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de COURARD Philippe
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Les entreprises de scieries feuillus en Wallonie n’ont pas la santé florissante. Progressivement, elles ferment leurs portes, car elles ne parviennent pas à faire face à la concurrence chinoise et française, qui applique des prix imbattables.

    Effectivement, alors que nos forêts produisent pas moins de 4 millions de m³ de bois par année, paradoxalement, nos entreprises de scieries wallonnes ont du mal à se fournir en bois, car une partie de celui-ci est exportée en Asie ou en France. Nos coûts de transformation sont plus élevés qu’ailleurs.

    Précisons que la filière bois est un important pourvoyeur d’emplois en Wallonie.

    Quelles sont dès lors les mesures que compte prendre Monsieur le Ministre pour sauver les scieries wallonnes en souffrance ?
  • Réponse du 06/12/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    En prenant en considération la période 1996-2013, nous avons perdu environ 50 % de nos entreprises de sciages de feuillus. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : la mondialisation générant une concurrence accrue, le vieillissement de l’outil de production et la lourdeur des investissements pour sa modernisation, un manque de diversification de la production et de plus-value sur les produits, un manque de prospection commerciale, la disparition ou la délocalisation des entreprises consommatrices en aval (industrie du meuble …), les contraintes environnementales grandissantes, la concurrence avec les autres matériaux de construction, mais aussi les charges financières croissantes (salaire et énergie).

    Les raisons conjoncturelles et structurelles sont donc multiples et diverses. Certaines ont une implication bien plus large que le seul secteur du bois.

    Si nos forêts produisent 4 millions de m³ de bois par an, les feuillus ne représentent qu’une portion congrue de cette récolte : 870 000 m³ au total. Le besoin actuel de nos scieries de feuillus est d’environ 60-70 000 m³ de bois. Le reste serait donc redistribué à l’export.

    Dès sa création, l'Office économique wallon du bois a focalisé son attention sur le sciage de feuillus en Wallonie. Les actions suivantes peuvent être citées : mise en place des ventes de gré à gré de bois feuillus à destination des scieurs wallons et sensibilisation des communes à la problématique de l’approvisionnement afin de les responsabiliser quant au maintien d’une activité économique rurale et locale, mise en place d’une cellule de crise (propriétaires privés et publics, DNF, gestionnaires forestiers privés, scieurs, organismes d’accompagnement…, le tout coordonné par l'Office) pour délivrer un volume fixé, par ventes en gré à gré, avant le printemps 2018, en collaboration avec GreenWin sur les questions de construction bois, campagne de pub « bois wallon », stimulation des transformateurs pour le traitement hautes températures du hêtre pour permettre son usage à l’extérieur, réalisation d’un cahier des charges et d’une étude de marché pour l’usage de chêne, création et gestion de la marque « Bois local, notre savoir-faire », et enfin une campagne d’analyse des marchés étrangers avec l’Observatoire de tendances de l’AWEX et l’AEI.