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Le site de la Bourse aux dons alimentaires

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 384 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de MAROY Olivier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La Bourse aux dons est un outil territorial qui permet d’organiser, de gérer et de faciliter les dons alimentaires entre les acteurs du secteur alimentaire disposant d’invendus (les donateurs) et les organisations d’aide alimentaire à la recherche de dons (les receveurs).

    Ce site Internet a été récompensé par le Special Jury Award lors de la cérémonie du Prix belge de l’énergie et de l’environnement 2017, ce que je peux aisément comprendre vu son utilité dans le domaine de l’économie circulaire.

    Monsieur le Ministre a déclaré soutenir ce site et espéré le voir employé par toutes les PME actives dans le secteur agroalimentaire en Wallonie.

    Ceci m’amène à poser quelques questions

    Comment est aidé ce site ? Quels subsides reçoit-il de la Région wallonne ?

    Combien d’entreprises donataires sont inscrites jusqu’à présent sur ce site ? Quel est le pourcentage par rapport à toutes les PME actives dans le secteur agroalimentaire ?

    Combien d’organisations d’aide alimentaire wallonnes sont inscrites sur ce site ? Quel est le pourcentage par rapport à toutes les organisations wallonnes ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il me préciser, outre cette initiative heureuse, de quelle manière le secteur de l’aide alimentaire se professionnalise? Quels sont les acteurs incontournables ? L’estime-t-il suffisamment développé ?
  • Réponse du 14/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le site de la Bourse aux dons (www.bourseauxdons.be) a été développé par la société d’informatique liégeoise LEVEL IT dans le cadre d’un partenariat opérationnel regroupant la Fédération des Services sociaux (FdSS), KOMOSIE et LEVEL IT avec le soutien de divers partenaires institutionnels (État fédéral, les trois Régions, certaines villes et communes…). Il couvre l’ensemble du territoire belge.

    Le développement de l’outil informatique de base a été réalisé par LEVEL IT sur fonds propres. Deux aides ont ensuite été accordées par la Wallonie :
    - la première dans le cadre d’un appel à projets fin 2015. LEVEL IT s’est vue octroyer un subside pour créer l’application mobile pour smartphones et tablettes, plus réactive ;
    - la seconde visant à développer un système de gestion informatique pour des solutions logistiques du don alimentaire.

    Il y a actuellement 160 entreprises donatrices inscrites, essentiellement issues de la grande distribution. LEVEL IT prévoit d’étendre cette liste aux secteurs des producteurs, transformateurs et petite distribution en fonction des besoins exprimés par les receveurs potentiels.

    Il est hasardeux de ramener le nombre d’entreprises donatrices au nombre total de PME actives dans le secteur agroalimentaire en Wallonie (± 535 entreprises alimentaires, ± 24 500 points de vente pour le secteur de la distribution et commerces alimentaires sous statut indépendant…), car le meilleur indicateur est celui qui consiste à mettre en perspective l’offre par rapport à la demande.

    En ce qui concerne les organisations d’aide alimentaire, 409 organisations sont actuellement inscrites sur le site, ce qui représente environ les trois quarts des organisations actives dans le domaine en Wallonie.

    A côté du nombre croissant de transactions au sein des deux plateformes d’échange actives en Wallonie (Bourse aux dons et FoodWe), on constate également que le secteur de l’aide alimentaire continue à se développer, à s’organiser et à se professionnaliser. On dénombre désormais 9 projets de collaboration logistique autour de la récupération d’invendus alimentaires en Wallonie.

    Toutefois, dans le cadre du projet de Soutien aux projets d’invendus alimentaires, la Fédération des services sociaux relève, dans son rapport final, un manque de coordination des nouvelles initiatives ainsi que de nouvelles contraintes créées par le traitement de quantités croissantes de denrées (stockage, traitement, personnel). Elle considère la mutualisation des moyens logistiques entre organisations comme un levier important.

    La question du développement et de la mutualisation des moyens logistiques apparaît donc comme centrale. C’est la raison pour laquelle des actions plus spécifiques sur le sujet devront être développées, dans le cadre notamment de la révision du Plan REGAL.