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Les véhicules abandonnés sur les autoroutes wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 388 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de KNAEPEN Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En juin, j’interrogeais le prédécesseur de Monsieur le Ministre sur l’avancement du dossier relatif aux procédures d’enlèvement de véhicules abandonnés sur nos routes et autoroutes wallonnes. Une proposition avait été déposée par les assisteurs et les assureurs afin de prendre en charge divers incidents, dont les véhicules abandonnés sur les autoroutes et les autres voiries régionales importantes.

    La proposition visait les véhicules disposant d'une assistance ou non. L'administration avait, par ailleurs, fixé une grille tarifaire harmonisée en septembre. Il restait donc, je cite, « l'établissement et la signature de la convention avant le début d'une phase de test pour une période de six mois sur une partie du réseau, avant une extension à tout le réseau ».

    Monsieur le Ministre indiquait également que si les principes généraux faisaient l'objet d'un consensus et étaient repris dans le projet de convention, une concertation avec les acteurs de terrain restait néanmoins nécessaire et était en cours. Où en ce dossier aujourd’hui ? La concertation a-t-elle eu lieu ? Qu’en est-il ressorti ? Quelles sont les étapes qui restent à réaliser avant la concrétisation de ce projet ?
  • Réponse du 18/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Si le projet traite des véhicules abandonnés, le nouveau système veut également améliorer l’organisation, la sécurité et la qualité des interventions en cas de panne ou d’accidents sur le réseau autoroutier et dès lors améliorer la rapidité d’intervention pour rétablir plus rapidement les conditions normales de circulation.

    Au départ, il y eut une phase de concertation dans un premier cercle de partenaires c'est-à-dire la police fédérale, les assureurs, les assisteurs, la SOFICO et le gestionnaire de voirie qu'est la Région (SPW-DGO1). Ce premier cercle avait pour tâche de définir les nouveaux objectifs et les grandes orientations afin d'améliorer le système SIABIS (Système Informatique Assisteurs – Bijstandverleener Informatie System) existant. SIABIS constitue la plateforme d’accord actuelle entre les Assureurs, les assisteurs et la Police.
    Pour mémoire, les assisteurs sont les opérateurs d'assistance tels que TOURING, VAB, EUROP Assistance, etc.

    Dans un second temps, la concertation s'est élargie à un deuxième cercle, c'est-à-dire aux sous-traitants des assisteurs que sont les dépanneurs, pour affiner le projet et établir les modalités d'application. En effet, il faut rappeler que la plupart des prestatation des dépanneurs sont payées par les assisteurs et non par la Wallonie ou la SOFICO.

    Depuis cet élargissement de la concertation, les inquiétudes et les tensions des dépanneurs se sont estompées pour une bonne part. La plupart des dépanneurs sont constructifs et prendront part au projet. Depuis le début, le projet SIABIS+ ne vise pas à imposer un système aux partenaires et acteurs, il s'agit d'établir un système où chacun prend conscience de l'indispensable évolution du fonctionnement actuel.

    Rappelons que les services de police voient évoluer leurs missions et réduire leur effectif. La protection civile va également subir un profond changement de ses missions et de son fonctionnement. La gestion de certaines situations actuelles (véhicules abandonnés, usagers non couverts par un assisteur, délai d'intervention, la sécurité lors des interventions, etc.) peut et doit être améliorée.

    Chaque partenaire prend part activement au nouveau système appelé SIABIS+.

    C'est donc fondamentalement différent du système FAST appliqué en Flandre qui a été imposé unilatéralement aux dépanneurs via un cahier des charges et un appel d'offres. Aujourd'hui, FAST montre ses effets pervers comme la disparition des "petits" dépanneurs du marché et un coût excessif.

    La finalisation d'un accord est en vue. Un courrier d'explication a été envoyé aux dépanneurs. La concertation entre les assisteurs et les dépanneurs n'est toutefois pas complètement finie.
    La Région et la police fédérale ont toujours l'intention d'aller vite et d'entrer dès que possible, dans une phase transitoire de mise en application qui nécessitera immanquablement des formations, une adaptation de l'équipement et des procédures.

    Une application sous forme de test pilote en province de Namur sera effectuée avant d’être étendue à l’ensemble de la Wallonie.