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Les mesures des particules fines en Région wallonne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 397 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Les émissions du trafic routier et de l´industrie ne polluent pas que l'environnement. En effet, ces particules fines se trouvant dans l’air nuisent également à la santé. Il est d’ailleurs fort étonnant que les mesures des particules fines de la capitale de la Communauté germanophone ne se fassent pas sur place, mais 50 km (à vol d’oiseau) plus loin à Vielsalm – ce que je ne juge ni représentatif, ni logique ! Vielsalm, qui présente une toute autre situation topographique et industrielle qu'Eupen.

    Y a-t-il d'autres communes comparables à Eupen, où les mesures des particules fines ne se font pas sur le lieu même?
     
    Je sais que l’ISSEP applique parfois des moyens alternatifs pour mesurer la qualité d’air comme des stations mobiles et/ou « l’Extracar ».

    Comme Monsieur le Ministre l'a très bien expliqué encore récemment dans le cadre d’une question parlementaire, ils disposent « de tout un réseau de stations qui nous permet d'avoir des campagnes de mesures ponctuelles, des stations mobiles. Nous avons, par exemple, un travail qui se termine sur une cartographie complète de Namur. Pendant quatre ans, ces stations mobiles ont été déplacées, il y a eu toute une série de mesures. On connaît presque, rue par rue, l'état de la pollution à Namur. Ce travail devrait être publié par l’ISSeP et par l'AWAC pour la fin de l'année ».
     
    Je salue ce travail, mais qu'il me permette cette question : pourquoi n’utilise-t-on pas systématiquement ces moyens dans les villages ou les villes, où les mesures de particules fines ne peuvent pas être faites sur le lieu ?
     
    Selon mes informations requises, la ville d’Eupen et la VSZ sont à la recherche d’une solution pour ce problème dans le cadre d’un projet Interreg et en incluant la population. Comment la Région wallonne soutient-elle cette mission ? Dans quel délai Monsieur le Ministre pense-t-il procéder afin d’obtenir des mesures correctes pouvant servir comme instrument de comparaison ? Et comment les mesures seront-elles réalisées afin qu’elles puissent être regardées comme représentatives ?
  • Réponse du 18/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La station de Vielsalm est une station rurale extrêmement importante, car elle est la référence des concentrations de fond en Belgique, et, pour certains polluants, une référence également pour les pays limitrophes. Son but n’est donc pas de représenter les concentrations de polluants de la zone d’Eupen.

    En ce qui concerne les mesures en Communauté germanophone, une des 23 stations wallonnes est implantée de longue date à Eupen. On y mesure les oxydes d’azote, lesquels constituent un excellent indicateur de la pollution due au trafic, le dioxyde de soufre et l’ozone.

    En 2007, un moniteur mesurant les particules fines y a été installé, mais l’environnement direct de la station n’était pas représentatif. De ce fait, il a été décidé de déplacer la mesure des particules fines à Membach. Cette dernière station, située à proximité d’Eupen, est d’ailleurs bien plus proche de la zone d’Eupen que la station de Vielsalm.

    Le déploiement d’une campagne de mesures dans chaque ville ou village du territoire n’est pas réaliste. Afin de pallier ce constat, des modèles pour cartographier les concentrations en tout point du territoire et ainsi combler les vides entre les stations sont utilisés. Ces cartes sont publiées sur les sites de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat (AWAC) et de la cellule CELINE. Ainsi, une campagne de mesures est en cours qui vise à affiner et à valider les modèles de dispersion des polluants. Dans le cadre de cette campagne, une station a d’ailleurs été installée à Butgenbach.

    Quant au monitoring de la qualité de l’air dans les villes de Liège et de Namur, il a nécessité plusieurs années de mesures sur le terrain, et le recours à des microanalyseurs. Une telle campagne pourrait de fait être réalisée sur le territoire de la Ville d’Eupen. À cet effet, les autorités communales sont invitées à adresser une demande motivée à l’AWAC.