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Le nombre d'animaux utilisés dans les expériences scientifiques en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 406 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Comme chaque année, le Service public de Wallonie a publié les statistiques concernant le nombre d’animaux qui ont été utilisés dans des expériences scientifiques au sein de notre région. En 2016, ce sont 197.779 rongeurs, mammifères, lagomorphes, poissons, etc. qui ont servi à ces expériences.

    Si ce nombre est en baisse par rapport à 2015 (234.258 animaux), il reste impressionnant. De plus, si la majorité des expériences ont été classées “d’un niveau de gravité léger ou modéré”, 10 % des expériences ont tout de même été jugées « sévères » pour l’animal.

    Si de nombreux efforts ont été réalisés ces dernières années pour réduire le nombre d’animaux utilisés, l’éradication complète d’une telle pratique semble loin d’être atteinte. Pourtant des alternatives existent. Comme notamment, la modélisation via l’informatique, les organes greffés sur des puces électroniques, ou encore la culture des « peaux ».

    Une politique wallonne cohérente existe-t-elle visant à la fin des expériences animales ? De quelle manière Monsieur le Ministre compte-t-il agir pour continuer à diminuer ce chiffre ? Travaille-t-il en commun avec le cabinet du Ministre de la recherche ?
  • Réponse du 18/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’expérimentation animale est à la base de découvertes importantes dans les mécanismes biologiques des maladies et de leur traitement. Elle reste pour le moment un moyen d’investigation nécessaire et son remplacement n’est pas encore réalisable dans plusieurs domaines de recherche, et ce, malgré les méthodes alternatives qui se développent dans d’autres domaines de recherche.

    Néanmoins, le nombre d’animaux utilisés dans l’expérimentation animale est effectivement sur une courbe descendante en Wallonie. Pour poursuivre cette évolution souhaitable, il convient de soutenir la recherche pour amplifier les méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

    Toute recherche qui vise à développer ces méthodes alternatives va dans le sens voulu par le cadre réglementaire européen relatif à la protection des animaux d’expériences, qui est fondé sur des objectifs de remplacement ou de réduction des animaux utilisés.

    Dans ce cadre, les travaux relatifs au futur Code wallon du bien-être animal ont notamment pour objectif de proposer des évolutions législatives visant à favoriser l’utilisation des méthodes alternatives.

    L’institution d’un Comité wallon sera proposée pour veiller au partage des meilleures pratiques en matière d’expérimentation animale, ainsi que pour promouvoir et veiller à la bonne diffusion des méthodes alternatives. Le cas échéant, ce Comité wallon pourra stimuler la recherche sur les méthodes alternatives et s’inscrire dans toute forme de coopération utile à cet égard.

    Lors de la présentation de ce projet au Gouvernement wallon, une collaboration sera de fait entretenue avec le Ministre wallon qui a la recherche scientifique dans ses attributions.