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Les difficultés rencontrées par l’élevage équin en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 149 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de MOUYARD Gilles
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Le secteur cheval engendre à lui seul un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires en Wallonie. Cette filière génère également 6.600 équivalents temps plein du côté francophone du pays.

    Pourtant, ce secteur manquerait cruellement d’infrastructures de grande taille pour répondre à la demande croissante en Wallonie.

    Le Gouvernement wallon au travers de différentes actions soutient le monde équestre au travers :
    - du Horse Inn de Liège Airport ;
    - de l’hippodrome de Wallonie ;
    - de la valorisation du cheval de trait par l’octroi d’aides aux communes qui utilisent le cheval comme cantonnier ou comme acteur touristique.

    Mais le secteur de l’élevage qui a beaucoup souffert de la crise économique de 2009 reste en retrait, même si actuellement le chiffre des naissances déclarées reste en deçà de celui de 2009, mais il aurait repris une courbe ascendante.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Pourrait-il faire le point sur les difficultés rencontrées par l’élevage équin en Wallonie ? De manière chiffrée pourrait-il me présenter le secteur de l’élevage équin en Wallonie ? Quelles sont ses réponses aux difficultés rencontrées par ce secteur ?
  • Réponse du 18/12/2017
    • de COLLIN René

    Avec 405.000 équidés stationnés sur le territoire national, la Belgique peut se targuer de posséder la plus forte concentration mondiale de chevaux. En plus de cet aspect quantitatif, notre pays apparaît depuis plusieurs décennies comme l’un des plus performants dans l’élevage et la production de chevaux de sport, et tout spécialement de sauts d’obstacles (jumping). Depuis 2008, les différents Jeux Olympiques et Jeux Equestres Mondiaux ont affiché pas moins de 30 % de chevaux belges au départ des épreuves de sauts d’obstacles. En cette année 2017, le podium des championnats d’Europe de la discipline (Göteborg, Suède, août) était constitué par 3 chevaux belges.

    Si l’activité équestre est extrêmement populaire en Belgique (85.000 licenciés, 200.000 pratiquants, 3e sport national, 1er sport féminin) tant du côté néerlandophone que francophone, force est de constater qu’en ce qui concerne la répartition des chevaux, des élevages et des plus-values, la balance penche nettement vers le nord du pays. La Flandre abrite en effet 2/3 du cheptel équin. Situation paradoxale au regard des superficies de chacune de ces deux régions et à la nécessité pour cette activité de disposer d’un maximum d’espace.

    Avant la crise de 2009, les statistiques officielles recensaient 12.500 naissances Belgique (4.200 pour la Wallonie). Les chiffres 2016 donnent 10.500 naissances Belgique (3.500 pour la Wallonie). Si les naissances ont atteint leur taux le plus bas en 2014, elles devraient retrouver leur niveau de 2008 dès cette année 2017, voire en 2018.

    Depuis la fin des années 1990, les différents exécutifs du Gouvernement wallon ont pris conscience de l’importance socio-économique de la filière en soutenant, voire en initiant, toute une série d’initiatives : l’Hippodrome de Wallonie à Ghlin, la Confédération Wallonie-Bruxelles du Cheval (CWBC) et les stud-books, dont particulièrement le SBS et les chevaux de trait, le Centre Européen du Cheval de Mont-le-Soie, la Semaine des Jeunes Chevaux à Gesves, le Wallonie Equestre Event de Marche, le Jumping international de Liège...

    Très récemment, le premier week-end d’octobre, sous mon impulsion, s’est déroulé le premier Week-End du Cheval qui a vu 55 lieux équestres et équins wallons ouvrir leurs portes au grand public.