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L'impact de l'interdiction partielle de trois molécules des néonicotinoïdes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 158 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/11/2017
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Depuis le 1er décembre 2013, l'utilisation de l’imidaclopride, la clothianidine et la thiaméthoxame sur quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol, coton) est partiellement interdite.

    Interrogé à ce sujet en 2014, Monsieur le Ministre m’assurait qu'il n'était pas en capacité de mesurer l’impact sanitaire de cette interdiction sur les cultures wallonnes.

    Alors que cette mesure est d’application depuis maintenant 4 ans, peut-il dresser un tableau du rendement des cultures en lien avec cette interdiction ? Quel est l’état sanitaire des cultures visées ?

    Les agriculteurs ont-ils constaté une augmentation de certains insectes et une perte sensible de leurs cultures ?

    Dans un document de travail réalisé par la Fédération wallonne des agriculteurs en avril 2016, il semblerait que cette interdiction ait des impacts limités :
    - pour le maïs : la culture serait très peu vulnérable aux insectes. Seuls 10 % des terres rencontreraient des problèmes de taupins;
    - pour le colza : il semblerait que les pertes pour cette culture soient variables d’année en année, la présence d’altise n’étant pas systématique. Par ailleurs, la FWA affirme que les dégâts d’altises semblent modérés en Région wallonne.

    Monsieur le Ministre, confirme-t-il un impact sanitaire très limité au regard des rendements pour les différentes cultures ci-mentionnées ?
  • Réponse du 19/12/2017
    • de COLLIN René

    Sur les quatre grandes cultures citées, deux concernent la Wallonie, le colza occupe 10 000 hectares et le maïs 55 000.

    Pour protéger le colza des dégâts de la grosse altise, des pulvérisations de pyréthrinoïdes suite aux avertissements du CePiCop remplacent le traitement des semences au thiamethoxam.

    Le suivi des populations d’insectes ravageurs du colza assuré cet automne a permis de constater une présence relativement faible de ces insectes, même en l’absence de traitement des semences. Dès lors, aucune pulvérisation d’insecticides n’a dû être recommandée.

    En Wallonie, le maïs est peu sujet à la sésamie et aux attaques de la Pyrale, bien présentes sur une grande partie du territoire français. Seuls les taupins peuvent conduire à des vrais dégâts, et justifier des mesures préventives de protection dans les terres infestées. Ces trois dernières années, les périodes sèches qui ont prévalu après les semis ont conduit les taupins à demeurer en profondeur, ceci permettant aux cultures de ne pas être attaquées pendant la phase la plus vulnérable de leur développement.

    Espérons que le réchauffement climatique ne se traduise pas par un déplacement vers le nord de la pyrale et de la sésamie ou d’autres invasions.