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La chasse au raton laveur

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 163 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 29/11/2017
    • de MOTTARD Maurice
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Concernant les conditions d’examen de chasse en Wallonie, Monsieur le Ministre a parlé d’un nouveau chapitre consacré aux espèces invasives, également appelées espèces exotiques envahissantes. Tout comme le raton laveur qui est jugé nuisible pour la biodiversité.

    Ces espèces sont en général plus voraces et plus compétitives que les espèces indigènes, de plus certaines d’entre-elles sont porteuses de nouveaux agents pathogènes qui peuvent s’avérer mortels pour les espèces qui doivent cohabiter avec elles.

    Et c’est pour éviter leur prolifération que le nouvel examen de chasse devrait comporter des questions sur ces espèces afin d’inciter les chasseurs à les éliminer lorsqu’ils les croisent.

    N’est-ce pas étrange que Monsieur le Ministre doive encore insister sur cet aspect qui, à mes yeux, relève d’une certaine évidence ?

    En ce qui concerne le raton laveur, n’est-il pas indiqué, en plus, de les immuniser contre la rage, comme cela a été fait pour les renards ?

    Il s’agit d’animaux, certes sauvages, mais qui suivent la civilisation humaine.
  • Réponse du 06/12/2017
    • de COLLIN René

    Le raton laveur est une espèce exotique envahissante visée par le Règlement UE/1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.

    En application de la Circulaire n°2688 du 23 janvier 2007 relative à la régulation d'espèces animales non indigènes, le tir de cette espèce animale exotique envahissante est autorisé pour des raisons de conservation de la nature (protection des espèces indigènes) ou pour éviter certaines nuisances, afin que l'on puisse, chaque fois que l'occasion se présente, éliminer des animaux de cette espèce non indigène pour en limiter la prolifération sur notre territoire.

    Le tir d'un animal non indigène peut être pratiqué :
    - par un chasseur lorsqu'il se trouve en action de chasse sur un territoire où il possède le droit de chasse ;
    - par un garde champêtre particulier sur le territoire pour lequel il est commissionné ;
    - par un occupant sur ses biens ou sur ceux qu'il exploite dans le cas où ces animaux porteraient atteinte à ces biens et à la condition que l'occupant possède un permis de chasse valide ;
    - par les fonctionnaires et préposés du Département de la Nature et des Forêts dans les bois soumis au régime forestier, dans les propriétés rurales domaniales ainsi que dans les propriétés privées lorsqu'ils sont requis par le propriétaire ou l'ayant droit.

    C’est dans un tel contexte que la reconnaissance des mammifères et oiseaux non indigènes et envahissants qui vivent naturellement à l’état sauvage en Région wallonne a été ajoutée à la matière de l’examen de chasse.

    Si le raton laveur est bien le principal vecteur potentiel de la rage en Amérique du Nord, il n’y a aucun intérêt en l’état à envisager la vaccination de cette espèce, car l'éradication totale du virus dans notre pays date de 1999 et la Belgique a été déclarée officiellement indemne de la rage en 2001. En 2003, on a effectué la dernière campagne de vaccination des renards et il n’y a donc plus actuellement de nécessité de mener des campagnes particulières de vaccination des renards ou d’autres espèces contre cette zoonose.