/

L’augmentation du nombre de décès de sans-abris à Charleroi

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 133 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/11/2017
    • de PUGET André-Pierre
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Le nombre de sans-abris qui ont perdu la vie dans les rues carolos ces deux dernières années s’élèvent à 45. Leur nombre a augmenté entre 2016 et 2017, passant de 21 à 24.

    Parmi ces décès, l’ASBL « Comme Chez Nous » affirme que bon nombre sont des jeunes.

    Les circonstances malheureuses de ces disparitions sont le plus souvent les overdoses, les accidents, les maladies ou encore les suicides.

    En outre, les décès semblent s’étaler sur toute l’année, tant par beau temps que par temps de froid.

    Quelles sont les stratégies que la Région pourrait mettre en place afin de lutter contre ce phénomène ?

    Qu'est-il fait par la Région actuellement en matière d’aide aux sans-abris ?

    Que peut-on imaginer pour limiter la solitude et l’isolement social de ces personnes ?
  • Réponse du 19/12/2017
    • de GREOLI Alda

    Je fais comme l'honorable membre le constat de ces décès dramatiques de personnes en situation de sans-abrisme.

    La lutte contre le sans-abrisme se joue à un niveau local, avec le soutien et l'impulsion de la Région wallonne. La Région wallonne soutient ainsi les relais sociaux qui sont établis à Namur, Charleroi, Liège, Mons, La Louvière, Verviers et Tournai. Les Relais sociaux ont pour missions d’assurer la coordination et la mise en réseau des acteurs publics et privés impliqués dans l’aide aux personnes en situation d’exclusion sur leur arrondissement administratif.

    Les Relais sociaux ont également mis en place des plans saisonniers : Plan canicule et Plan grand froid.

    L’objectif du Plan grand froid est d’assurer la prise en charge des personnes les plus précarisées lorsque les conditions climatiques sont particulièrement rudes. Ce plan consiste à mobiliser le maximum de ressources locales publiques et associatives, déjà présentes et actives sur le terrain, pour donner la réponse la plus adaptée possible durant cette période aiguë et particulièrement difficile pour les personnes précarisées ou à la rue.

    Par exemple, pour la période hivernale, les abris de nuits agréés étendent leur capacité d’accueil. Certains relais sociaux mettent en place un dispositif d’accueil supplémentaire à l’offre existante. Cela permet d'atteindre un total de 306 places en abris de nuit pour la période hivernale.

    Pour rappel, les projets soutenus par les relais sociaux concernent :
    1° les activités que les partenaires du relais social offrent aux bénéficiaires pendant la journée ;
    2° les activités que les partenaires du relais social offrent aux bénéficiaires pendant la soirée et la nuit ;
    3° les activités proposées par des travailleurs spécialisés et visant à établir des contacts et à écouter, orienter, accompagner et suivre les personnes se retrouvant à la rue ;
    4° les actions facilitant le passage des situations de crise à un processus d'insertion sociale ;
    5° l'organisation d'un dispositif d'urgence sociale.

    L'action des relais sociaux ne se résume donc pas à l'accès à un abri pour la nuit : elle prend en compte l'ensemble des besoins des personnes sans abri.