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Le programme agro-environnemental de Natagriwal

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 169 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/11/2017
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Le programme agro-environnemental de Natagriwal consiste à mettre en place des pratiques ou des méthodes favorables à la protection de l’environnement, à la conservation du patrimoine et au maintien des paysages en zone agricole.

    Les agriculteurs engagés de manière volontaire dans le programme agro-environnemental bénéficient d’une aide financière pour couvrir l’effort et les coûts relatifs à la mise en œuvre de ces méthodes qui contribuent au développement d’une agriculture durable. En 2016, le taux de participation des agriculteurs était de 48 %, soit près d'un agriculteur sur deux.

    Récemment, la FUGEA présentait, à travers une capsule vidéo, les bonnes pratiques d’une éleveuse bovine, située en Hesbaye, qui pratique la gestion raisonnée des antiparasitaires. Pour ce faire, elle est accompagnée par Natagriwall et ensemble, ils systématisent la coprologie, qui va permettre de déterminer l’état parasitaire de l’animal et donc, de déterminer si un traitement est nécessaire ou pas. Elle ne soigne donc plus ces animaux par des traitements préventifs qui représentent un coût important. Selon elle, ces bonnes pratiques ont un intérêt économique évident, un intérêt pour l’animal, dont l’auto-immunité va se développer et surtout, un intérêt environnemental. En effet, ces traitements antiparasitaires représentent un risque pour l’environnement et les insectes utiles puisque les substances sont présentes dans les matières fécales animales et peuvent ainsi être transmises aux insectes.

    Comment Monsieur le Ministre soutient-il le développement de méthodes alternatives, plus raisonnées en matière de lutte antiparasitaire ? Les analyses coprologiques sont-elles encouragées ? Si oui, par quels moyens ?

    Enfin, il est nécessaire d’apporter un accompagnement technique aux agriculteurs, comme le fait Natagriwall. Pourquoi ne pas généraliser cet accompagnement ? Seuls 48 % des agriculteurs suivent ce programme agro-environnemental. Pourquoi ne pas le rendre obligatoire ?
  • Réponse du 27/12/2017
    • de COLLIN René

    Les antiparasitaires sont des médicaments prescrits par les vétérinaires, dans le cadre d’une gestion et d’un suivi des troupeaux, soit à titre préventif, soit dans le cadre d’un traitement.

    Comme pour les antibiotiques, il y a des possibilités d’apparition de résistance. Ces traitements sont coûteux. Ils sont raisonnés, sur base du suivi épidémiologique des fermes et d’analyses, qu’elles soient sanguines ou coprologiques.

    Les vétérinaires suivent régulièrement des formations sur le sujet et d’ailleurs les membres de Natagriwall sont appelés à y intervenir. Au programme, on retrouve l’évolution des connaissances, les démarches d’une utilisation raisonnée des antiparasitaires, l’exploitation des méthodes alternatives ou complémentaires, notamment les mesures agronomiques (telles les rotations de pâturage, les dates de sorties des jeunes animaux, une attention particulière portée aux cycles biologiques de parasites…)

    Grâce à ces éléments de formation continue, les traitements prescrits par les vétérinaires sont intégrés dans une dynamique plus large de préservation de la biodiversité. Les animaux de rente, objets de l’attention du vétérinaire, ont tout intérêt à s’intégrer dans l’écosystème

    Le chiffre de 48 % correspond à la participation des agriculteurs aux diverses méthodes agri-environnementales, mais ne correspond pas au pourcentage d’éleveurs accompagnés dans la gestion de méthodes alternatives en matière de lutte antiparasitaire.

    De nombreux vétérinaires appliquent ces démarches dans les conseils qu’ils donnent aux éleveurs et accompagnent leur prescription de différents prélèvements et analyses, sanguines ou coproscopiques, réalisées au sein de leur cabinet ou auprès de divers laboratoires.

    Il reste certainement des usages abusifs qu’il faut combattre, mais l’obligation n’est pas la voie poursuivie actuellement, ni celle qui me paraît la plus pertinente.