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L'utilisation de la voiture électrique en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 462 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/12/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Si l'avenir est à la voiture électrique, comme disent certains, il existe encore plusieurs interrogations majeures à l'adoption de ce type de véhicules. L'un des plus importants est l'autonomie des batteries.

    L'association de consommateurs a organisé un test d'autonomie en situation réelle avec trois modèles électrifiés plutôt abordables: la Renault Zoé, La Nissan Leaf et l'Ope' Ampera-e (Le Soir).

    Les résultats ? La Zoé a présenté une autonomie de 232 km (au lieu des 400 promis), la Leaf a tenu 144 km (au lieu des 250 annoncés) et l'Ampera-e 304 km (plutôt que les 520 km).

    « Cela démontre scientifiquement ce que certains spécialistes soupçonnaient » écrit Test-Achats.

    Scientifiquement ? Peut-être, lorsqu'on opte pour de longues distances. Mais quid si les distances parcourues sont courtes, par exemple. Dans un scénario de trafic intra-urbain ?

    Pour l'instant, le véhicule électrique n'est pas encore le meilleur modèle pour les longues distances. Mais combien de voitures existent en Wallonie qui servent de seconde voiture familiale, sortant le matin du garage pour se rendre sur le lieu de travail et sans quitter la ville ? Ce qui serait peut-être une voie à explorer dans le cadre des zones basses émissions ?

    Le Gouvernement wallon a-t-il étudié cette question ?
  • Réponse du 21/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Tout d’abord, l’article cité rappelle l’importance pour le citoyen de disposer d’une information la plus complète et fiable possible afin qu’il puisse faire un choix en toute connaissance de cause.
    Quel que soit le type de motorisation, il est donc préférable que les données annoncées en termes de consommation ou d’autonomie reflètent autant que possible les conditions réelles d’utilisation.

    Pour ce qui concerne la mobilité intra urbaine, si l’on se réfère aux dernières données disponibles provenant de l’enquête relative au diagnostic des déplacements domicile-lieu de travail réalisé par le SPF mobilité et datant de 2014, la part de la voiture individuelle en Wallonie se situait encore en 2014 à 78 % alors que la distance moyenne pour un déplacement domicile-lieu de travail en Wallonie était alors de 12.9 km. La nouvelle enquête en cours de réalisation permettra d’évaluer l’impact des mesures prises depuis lors par le Gouvernement wallon en vue de favoriser les alternatives à la voiture individuelle.

    En effet, une évolution des mentalités et des comportements est également nécessaire afin d’éviter les trajets inutiles en voiture individuelle. Le bénéfice environnemental d’une voiture, y compris celle à carburant alternatif ne doit pas être considéré comme une autorisation à faire plus de kilomètres, annihilant l’effet positif de celle-ci.

    Le covoiturage, les voitures partagées et la multimodalité font, avec la voiture électrique, partie du panel de solutions promues afin de réduire les émissions.
    C’est ainsi que le futur plan de transition écologique prévoit notamment le lancement d’un projet consistant à mettre des voitures partagées à disposition des habitants d'une ville pilote à désigner.

    Il ne faut pas non plus oublier le recours aux transports publics, à la marche et au vélo qui demeurent les solutions de mobilité à privilégier dans les villes et zones densément peuplées.