/

Les poteaux d'éclairage passifs

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 470 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/12/2017
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En Wallonie, dans 48 % des accidents corporels et 60 % des accidents mortels sur autoroute, un obstacle latéral est percuté. Sur les voies secondaires, ce taux est de 19 % pour les accidents corporels et 37 % pour les accidents mortels. 

    J’avais interpellé M. le Ministre Prévot, le prédécesseur de Monsieur le Ministre, qui avait annoncé, pour diminuer cette proportion, vouloir généraliser l’usage de poteaux passifs, constitués d’une épaisseur d’acier plus fine, partout où c’est possible. La consigne serait, lors des changements de poteaux d’éclairage, de les remplacer par des poteaux moins résistants, qui se déforment lors d’un choc et causent moins de dégâts. 

    La conséquence de cette souplesse permettant moins de dégâts, ils sont aussi plus fragiles : au moindre coup, il faut les remplacer, sinon ils risqueraient de tomber sur d’autres véhicules ou habitations au sens large. Leur durée de vie est de 20 ans, contre 40 aux poteaux classiques. De plus, leur entretien coûte plus cher.

    Monsieur le Ministre a-t-il l’intention de poursuivre le projet de son prédécesseur, à savoir le remplacement systématique des poteaux « classiques » par les poteaux d’éclairage passifs ?

    Si oui, combien de poteaux d’éclairage passifs compte-t-il installer sur les routes wallonnes (réseau secondaire et autoroutes) pour l’année 2018 ?

    Quel coût cela représente-t-il pour la Région ?

    Monsieur le Ministre a-t-il d’ores et déjà identifié des zones prioritaires en fonction de la fréquence des accidents ?
  • Réponse du 22/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le principe est de poursuivre le remplacement systématique de poteaux « classiques » par des poteaux d’éclairage passifs.

    De manière générale, l’Administration travaille sur un projet de circulaire prévoyant d’utiliser des équipements passifs pour tous les nouveaux placements et tous les remplacements d'équipements verticaux concernés, après analyse de chaque situation par la méthode dite « SDFI » et ce quel que soit le régime de vitesse au-delà de 30 km/h et y compris 120 km/h.

    La méthode SDFI consiste à traiter les obstacles latéraux de la façon suivante, dans cet ordre de priorité :
    1) Supprimer ou éviter de placer un nouvel obstacle
    2) Déplacer l’obstacle
    3) Fragiliser l’obstacle ou le rendre non agressif
    4) Isoler l’obstacle par une barrière de sécurité, pour protéger l’usager.

    Néanmoins lorsque le régime de vitesse maximale autorisée est :
    -       supérieure à 30 km/h et inférieure ou égale à 50 km/h,
    -       supérieure à 90 km/h,
    alors, l’utilisation d’équipement passif devient facultative et le choix découle d’une analyse de risques complémentaires, ponctuelle ou générique, incluant également des paramètres économiques, qui doit justifier l’utilisation d’équipement non passif.

    Dans les cas où l’équipement passif ne serait pas retenu, l’isolation de l’obstacle, si nécessaire, est réalisée selon une circulaire stricte.

    Enfin, le coût de la mise en place d’éclairage passif est de 5 à 10 % supérieur au coût d’un éclairage dit « classique » et ce, tenant compte des avantages (durée de vie plus importante, investissement en terme de sécurité routière, plus besoin de sécuriser avec une barrière de sécurité devant le poteau, etc.).