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La pénurie de chauffeurs de poids lourds

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 190 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 13/12/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Une étude récente du FOREm consacrée à l’identification des besoins de main-d’œuvre démontre que le secteur des chauffeurs de poids lourds manque de candidats. Bien que de nombreux chauffeurs sur nos routes soient étrangers, près de 3 499 offres ont été recensées en 2016, rien qu’en Belgique francophone. Les besoins sont donc criants.

    En Flandre, la même tendance semble se profiler si bien que le VDAB, en concertation avec la province du Limbourg et le secteur du transport routier, lance l’idée pilote d’une formation gratuite à destination d’une vingtaine de jeunes.

    Il faut dire que les coûts de formation sont relativement importants et pas toujours à la portée de tous, pour un métier qui présente quand même certains inconvénients de contraintes horaires et organisationnelles. 

    La pénurie de chauffeurs est une tendance européenne qui s’explique notamment par le vieillissement de la main d’œuvre et un flux entrant nettement plus faible.

    Que pense Monsieur le Ministre de l’initiative de la Région flamande ? Est-elle transposable chez nous ?

    Pourrait-il concevoir le recours à un système d’intervention dans le coût de formation de façon à pouvoir appréhender cette pénurie ?
  • Réponse du 08/01/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    La pénurie de chauffeurs est une réalité et en effet, plusieurs éléments peuvent l’expliquer :
    - volumes de recrutement importants, en constante augmentation ;
    - réserve de main d’œuvre âgée : 39 % ont plus de 50 ans et seulement 8 % ont moins de 30 ans (peu d’attractivité du métier chez les jeunes) ;
    - métier soumis à des obligations d’accès comme être en ordre de sélection médicale et en possession du CAP (certificat d’aptitude professionnelle).

    Toute nouvelle initiative permettant de réduire cette pénurie est donc à analyser.

    En Wallonie, le Fonds Social du Transport et Logistique (FSTL) et le FOREm ont signé une convention qui permet à des demandeurs d’emploi d’être engagés en Plan formation insertion (PFI). Ils peuvent ainsi notamment passer leur permis C et obtenir leur CAP.

    De plus, dès janvier 2018, un nouveau projet « jeunes dans le transport » sera lancé en vue de permettre à 80 jeunes de moins de 26 ans d’apprendre le métier de chauffeur poids lourds à travers un parcours de formation de 13 semaines, et ce toujours sous PFI.

    Enfin, pour attirer davantage les demandeurs d’emploi vers les métiers du transport, je reste persuadé qu’il faut davantage les faire connaître tout en permettant des entrées suffisantes et régulières en formation. Je renvoie l'honorable membre à la question écrite du 28/09 de M. Legasse portant sur la pénurie de chauffeurs poids lourds pour trouver plus d’informations sur les pistes de travail envisagées pour augmenter le nombre de stagiaires (théorie du permis donnée à distance, etc.).