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Le travail bénévole des demandeurs d'emploi

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 191 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 13/12/2017
    • de EVRARD Yves
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Le nombre de demandeurs d'emploi exerçant une activité de bénévole sans recevoir d'allocation sociale est en augmentation depuis plusieurs années alors que l'évolution du chômage total diminue.

    Selon une étude réalisée par l'ONEM, leur nombre a augmenté de 70 % en dix ans.

    Même si le bénévolat ne concerne que 3,4 % des chômeurs en 2016, on parle quand même ici de 26 832 personnes.

    Exercer une activité bénévole permet d'une part de rompre l'isolement social, mais également favorise une reprise de confiance en soi du demandeur d'emploi et un renforcement des compétences sur le marché du travail.

    L'étude réalisée par l'ONEM indique cependant que 69 % des demandeurs d'emploi bénévoles ont plus de 50 ans, 41 % plus de 60 ans. Elle indique également que le nombre de demandeurs d'emploi bénévoles est majoritairement flamand (70,3 %).

    Selon l'analyse de Monsieur le Ministre, le travail bénévole devrait-il être favorisé et représente-t-il un levier ?

    Quel est la politique du FOREm en la matière ?

    Comment expliquer cette différence entre Flandre et Wallonie quant aux demandeurs d’emploi bénévoles ?
  • Réponse du 08/01/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Les chiffres issus de l’étude de l’ONEM à laquelle l'honorable membre fait référence concernent uniquement les chômeurs qui ont déclaré une activité bénévole. En effet, depuis août 2006, plus aucune déclaration individuelle préalable n’est requise pour les chômeurs souhaitant exercer une activité bénévole dans l’une des 178 organisations reconnues par l’ONEM. Il s'agit donc d'une sous-estimation du nombre réel de chômeurs bénévoles.

    L’étude de l’ONEM révèle effectivement que la Région flamande enregistre 70,3 % des chômeurs bénévoles. Si on se réfère toutefois aux données de l’enquête sur les forces de travail menées au quatrième trimestre 2014 et qui considère à la fois le volontariat au sens strict (par le biais d’organisations) et le bénévolat « direct » (ou « informel » tel que, par exemple, l’aide aux voisins), on constate qu’il y a relativement peu de différences entre les taux de bénévolat de la Flandre et de la Wallonie.

    Si les résultats de l’étude de l’ONEM ne permettent pas de démontrer un impact positif du bénévolat sur les chiffres de sortie du chômage, l’ONEM précise que le volontariat donne aux chômeurs l’opportunité d’acquérir des compétences utiles ou d’augmenter celles-ci, ce qui peut renforcer leur position sur le marché du travail.

    L’insertion est la finalité poursuivie par le FOREm. Dans ce cadre, toutes formes d’expérience et d’immersion professionnelles sont autant d’opportunités à saisir avec les personnes en recherche d’emploi.