/

L'intégration de la dimension "Gender mainstreaming" dans la politique des transports

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 489 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/12/2017
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le décret du 11 avril 2014 visant à la mise en œuvre des résolutions de la Conférence des Nations unies sur les femmes à Pékin de septembre 1995, prévoit l'intégration structurelle de la dimension de genre dans les politiques régionales, à savoir, le Gender mainstreaming.

    Dans ce cadre, il est demandé aux différents ministres du Gouvernement wallon d’intégrer cette dimension de genre dans, au minimum, deux mesures les concernant, à savoir, pour Monsieur le Ministre : « la mobilité dans sa globalité » et « l’accessibilité aux différents métiers du transport en commun et du transport scolaire, analyse et recommandations ».

    Pour chaque politique concernée, cette intégration devait se dérouler en trois phases:

    1° analyser la composition sexuée des groupes ciblés par les politiques et identifier des différences qui existent entre les situations respectives des femmes et des hommes;
    2° déterminer dans quelle mesure ces différences sont problématiques (en termes d’égalité d’accès des femmes et des hommes à l’exercice de leurs droits fondamentaux);
    3° établir des politiques qui tiennent compte des résultats de l'analyse de genre réalisée et évitent ou corrigent les éventuelles inégalités

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur la manière dont il intègre la dimension de genre dans sa politique de mobilité ? Dispose-t-il de statistiques genrées liées à l'utilisation des transports en commun ? Les femmes sont-elles plus nombreuses à utiliser les transports en commun en Wallonie ou, au contraire, les hommes sont-ils plus nombreux ? Peut-il également me préciser ces statistiques pour les différents modes de déplacements ?

    Enfin, qu’en est-il des métiers du transport en commun et du transport scolaire ?

    Alors que j'interrogeais Monsieur le Ministre à ce sujet en janvier 2016, il m’annonçait que le pourcentage de femmes conductrices était de 7,68 %. Ce chiffre a-t-il augmenté ? Comment entend-il soutenir et encourager l’emploi des femmes dans le secteur du transport en commun et du transport scolaire ? Les infrastructures des TEC sont-elles adaptées aux femmes ? Inclut-il la dimension de genre dans les processus d’évaluation du TEC ?
  • Réponse du 03/01/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’égalité entre les femmes et les hommes est une valeur que je souhaite voir transparaître au travers des décisions que le gouvernement wallon prend.
    En ce qui concerne les deux mesures évoquées dans le « Plan Genres », il n’est pas inutile de rappeler que l’équité est une des cinq valeurs du Groupe TEC. L’égalité de traitement homme femme est donc au centre des actions menées.
     
    Au niveau des statistiques, le pourcentage femmes conductrices pour l’ensemble des sociétés était effectivement de 7,68 % et le pourcentage femmes au niveau Groupe tous effectifs confondus de 11,32 %. Une actualisation de ces chiffres a été demandée à la SRWT et sera communiquée dès réception, à l’instar des statistiques de genre liées à l'utilisation des transports en commun.
     
    Il n’existe pas de difficultés particulières qui permettraient de comprendre le faible taux d’emploi des femmes au sein du Groupe TEC.   Plus largement, les métiers gravitant dans la sphère de la mobilité sont toujours considérés comme étant des métiers plus masculins, mais sont cependant ouverts tant aux femmes qu’aux hommes.
     
    En ce qui concerne l’emploi « genré » dans le transport scolaire, il est de notoriété que les femmes sont très nombreuses dans le personnel d’accompagnement des élèves empruntant les circuits scolaires. Au gré des mouvements de personnel, on peut retenir un pourcentage de 95 % de femmes. Cela ne constitue aucunement une problématique à résoudre.
     
    Toujours concernant le transport scolaire, les commissions wallonnes et territoriales de déplacements scolaires ont été modifiées afin de respecter une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs.
     
    Parallèlement, il a été demandé à l’administration d’intégrer cette problématique du genre dans ses plans communaux de mobilité. Ceux-ci sont, en effet, proches du terrain et permettront d’appréhender autrement les difficultés.
     
    Enfin, le Groupe TEC veille à ce que ses infrastructures soient adaptées aux femmes et aménage ses installations en conséquence. À cet effet, une analyse des sanitaires pourra être menée au sein de la SRWT.
     
    En attendant la transmission rapide de l’actualisation des statistiques demandées dans la question, il convient de rappeler que la problématique du harcèlement dans les transports en commun, intimement liée au genderstreaming, a fait l’objet d’une étude spécifique sur le sujet, de l’élaboration d’un plan d’actions et a été évoquée à plusieurs reprises au Parlement. Une audition de différents intervenants à propos du harcèlement dans les transports en commun se tiendra en Commission le 8 janvier 2018. Madame la députée y est bien évidemment conviée.

    Enfin, pour une parfaite information, la prochaine réunion du GIC (décret gendermainstreaming) se tiendra en ce mois de janvier 2018, au Cabinet de la Ministre Gréoli. L’ordre du jour provisoire est le suivant :
    * Test Genre
    * Présentation des objectifs et du timing du rapport final
    * Tour de table relatif à l'état d'avancement du Plan.