/

La mise en place d'une cellule de vigilance agricole en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 203 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/12/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Après la crise du Fipronil, les difficultés de nos fruiticulteurs, etc., pouvons-nous nous prémunir de la grippe aviaire détectée aux Pays-Bas ? Nos voisins du Nord ont en effet annoncé le confinement total des volailles aux Pays-Bas suite à la détection d’une ferme contaminée à Biddinghuizen. 16.000 volailles ont ainsi été abattues.

    Bien que l’AFSCA estime que, pour l’instant, il n’y a pas de mesures supplémentaires à prendre, cette annonce met en alerte le monde agricole.

    Monsieur le Ministre a-t-il, de son côté, perçu des signes d’inquiétude, nécessitant des mesures particulières ?

    Tour à tour, nos agriculteurs se voient confrontés à des situations qui menacent leurs exploitations. Que pense-t-il de l’idée de mettre en place une cellule de vigilance agricole en Wallonie ? Celle-ci pourrait, en relation avec les acteurs directs et les associations représentatives du secteur, rapidement entrer en alerte, mesurer l’impact des situations problèmes rencontrées, proposer, le cas échéant, des mesures pour informer sur les dispositifs pratiques à mettre en place pour contenir les menaces éventuelles et renseigner, le cas échéant, sur les mesures réparatrices envisagées.

    Les objectifs de cette cellule de vigilance pourraient être étoffés et jouer un véritable rôle de relais et d’interface, notamment auprès de plus petites exploitations. Quel est l'avis de Monsieur le Ministre sur le sujet ?
  • Réponse du 28/12/2017
    • de COLLIN René

    Créer de nouveaux organes au service de l’agriculture, comme une cellule de vigilance agricole, n’est pas utile et risque de créer de la confusion, voire des incohérences en matière d’encadrement.

    Les outils existent déjà, à commencer par les ingénieurs des sept services extérieurs du Département du développement. Ils sont chargés de l’organisation de l’encadrement technique, en s’appuyant notamment sur les comices agricoles et ils sont à l’écoute, sur le terrain, des problèmes rencontrés par les agriculteurs. Ils ont comme mission d’informer les responsables de l’administration et le Ministre. Dernier exemple en date, tout le travail de constat de dégâts aux cultures à la suite du gel printanier et de la sécheresse 2017. Les rapports sur l’état des cultures me sont parvenus régulièrement. Ces rapports s’appuyaient sur une collaboration avec le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) et l’Institut royal météorologique (IRM).

    Autres outils existants, ce sont les conseils de filières rassemblées au sein du Collège des producteurs. Pour chacune des filières, les experts sont sur le terrain dans les exploitations, pour entendre les questions et aider les producteurs à trouver les bonnes solutions. Dans le cas du Fipronil, la filière avicole et ses experts ont fait état de la situation et m’ont informé quasi quotidiennement. C’est avec eux et les associations professionnelles que j’ai pu élaborer des solutions d’aide.

    Dans le secteur de l’élevage, c’est l’association wallonne des éleveurs (AWé) qui assure ce rôle, avec des réponses excessivement pointues notamment dans la prévention des tares et la sensibilité aux maladies et parasites.

    Il en est de même avec les centres pilotes qui, avec l’appui scientifique du CRA-W, du Centre d’économie rurale (CER) à Aye, du Centre de Michamps, de l’Université catholique de Louvain et de l’Université de Liège à Gembloux et à la faculté de médecine vétérinaire, assurent un suivi sanitaire des cultures et vont jusqu’à assurer un service d’avertissement.

    Les activités de ces outils sont par ailleurs supportées financièrement par la Wallonie et elles sont coordonnées par le Département du développement de mon administration.

    Comme l'honorable membre peut le constater, le suivi de notre agriculture par nos services est serré et son avantage est d’être cogéré tant par l’administration que par les producteurs eux-mêmes.