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La malnutrition en maison de repos

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 164 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/12/2017
    • de KNAEPEN Philippe
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Ce 1er novembre 2017, Le Soir Magazine publiait un article alarmant relatif à la dénutrition des aînés au sein des maisons de repos. Ce problème a déjà été mis en lumière par diverses enquêtes tant à l’échelle fédérale que régionale.

    Comme Madame la Ministre le sait certainement, il en ressortait qu’environ 45 % de cette population présentait un risque de dénutrition et 25 % étaient en situation de malnutrition.

    En 2010, le Gouvernement wallon mettait en place le Plan wallon nutrition Santé et Bien-être des aînés. Celui-ci mettait en exergue, après une période test au sein d’établissements volontaires, divers problèmes relatifs à la dénutrition allant du manque de personnel à la méconnaissance du problème par le personnel en passant par la mauvaise communication avec le médecin traitant. Une campagne de sensibilisation avait notamment été menée.

    La sensibilisation n’ayant pas suffi, selon une enquête plus récente, des formations volontaires ont été mises en place pour le personnel des Maisons de repos et de soins (MRS). Un label a également été élaboré pour les maisons de repos respectant la charte alimentaire nutrition.

    Madame la Ministre a-t-elle eu un retour de ces nouvelles mesures ? Combien de labels ont-ils déjà été attribués et selon quels critères et modalités ?

    Par ailleurs, il est également annoncé, par le biais de l’article, que les normes réglementaires en matière d’alimentation et de nutrition vont être revues très prochainement. Ces nouvelles normes ont-elles déjà été définies ? Selon quel échéancier seront-elles appliquées ? Quelle est l'implication concrète pour les MRS en matière de dénutrition ?
  • Réponse du 03/01/2018
    • de GREOLI Alda

    La dénutrition en maison de repos est une problématique dont je suis pleinement consciente.

    Le Plan wallon nutrition santé et bien-être des aînés (PWNS-be-A), initié en 2011, a d’ailleurs comme principal objectif de diminuer la fréquence et le nombre de cas de dé- et de malnutrition.

    En février 2016, mon prédécesseur a approuvé une note d’orientation destinée à donner une suite aux actions entreprises dans le cadre du PWNS-be-A. Différents projets ont été retenus et sont actuellement en phase finale de développement. Ainsi:
    - Des formations en nutrition vont être organisées pour le personnel en maison de repos. En collaboration avec des Conseillers méthodologiques de l’enseignement de promotion sociale de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 3 dossiers pédagogiques pour unités d’enseignement diététique ont été créés. Ils seront destinés au personnel aide-soignant, au personnel de cuisine et au personnel médicopsychosocial. Ces dossiers pédagogiques ont obtenu l’approbation du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur avis conforme du Conseil général de l’enseignement de promotion sociale et ont fait l’objet d’un arrêté.
    Une convention de partenariat avec la Ministre de l’Enseignement de promotion sociale de la Communauté française va être signée pour le financement de ces formations.
    Les formations vont être proposées aux écoles de l’enseignement de promotion sociale.
    Les fédérations de maisons de repos et les directeurs de ces structures d’hébergement vont être informés des modalités d’inscription à ces formations début 2018.
    - Un Cahier spécial des charges pour l’adhésion à la charte du PWNS-be-A en vue d’une certification sur base volontaire a été réalisé. Ce cahier spécial des charges consiste en un document reprenant les points essentiels de la charte pour lesquels des critères objectivables ont été fixés.
    Les différents documents qui serviront à l’audit ont été élaborés et testés dans des maisons de repos volontaires.
    Pour les maisons de repos qui utilisent un service de catering, un cahier spécial des charges existe aussi. Il propose aux établissements un cadre contractuel servant de balises à la sous-traitance de l’alimentation des aînés.
    Les conditions et procédures d’engagement dans le processus de certification seront également communiquées au secteur début 2018 et il est prévu de matérialiser cette certification par un « label (de certification) ».

    En outre, à ma demande, l’Agence pour une Vie de Qualité travaille actuellement sur des propositions de modifications à apporter à la partie du Code réglementaire wallon de l’Action sociale et de la Santé qui concerne les établissements d’accueil et d’hébergement des Aînés. Elle a été appelée à prendre en compte, notamment, les aspects alimentaires et nutritionnels de ce public.