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Les inquiétudes des aides familiales en lien avec la future assurance autonomie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 166 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/12/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Suite à l'annonce d'une prise d'acte par le Gouvernement de la note relative à l'assurance autonomie, les syndicats CSC et FGTB Horval ont fait part de leur étonnement de ne pas être invités par Madame la Ministre.

    Ainsi, selon Tanguy Cornu de la FGTB Horval : «Les aides familiales sont inquiètes. Or, Madame la ministre a, pour l'instant, refusé toute concertation avec les syndicats».

    Les syndicats rappellent que les aides familiales ne s'occupent pas que des personnes en perte d'autonomie. Elles jouent en effet un rôle social fondamental: écoute, accompagnement des enfants quand les parents sont confrontés à des difficultés, éducation à l'hygiène, etc. Et les aides familiales ont peur de devoir focaliser toute leur énergie sur la perte d'autonomie, au détriment de ce rôle social.

    Face aux inquiétudes des syndicats et afin de joindre la parole de Madame la Ministre aux actes en matière de concertation a-t-elle la volonté de rencontrer les syndicats et d'entamer avec eux une vraie discussion sur l'avenir du métier d'aide familiale et sur les autres métiers que sont les gardes de nuit et les aides ménagères sociales ?

    Quel est le temps que Madame la Ministre réservera à la concertation avec les organisations des travailleurs avant qu'un texte définitif soit déposé au Gouvernement ?
  • Réponse du 03/01/2018
    • de GREOLI Alda

    J’ai pu lire dans la presse, comme l'honorable membre, l’inquiétude des représentants syndicaux sur certains éléments de l’assurance autonomie. Certains de ses collègues ont déjà fait écho de ces craintes et j’ai déjà pu exprimer à de nombreuses reprises des éléments de réponses visant à rassurer le secteur.

    Les aides familiales pourront toujours exercer un rôle d’accompagnement social des familles, car la note présentée au gouvernement prévoit des dérogations afin de prendre en compte les missions annexes actuellement dévolues aux SAFA : accompagnement des enfants, éducation à l’hygiène, conventions avec les SAJ-SPJ, etc. Cela dit, il n’en demeure pas moins que la volonté est la mise en place d’une assurance autonomie, et que la focalisation devra être mise sur le travail autour de la perte d’autonomie.

    Les aides familiales pourront également focaliser une partie de leur énergie sur l’aide au maintien de l’autonomie (et pas uniquement à l’accompagnement de la perte d’autonomie), car je rappelle que la volonté clairement affichée de notre projet est que l’assurance autonomie intervienne dès les premiers symptômes de la perte de dépendance, et ce parfois à titre de prévention, afin d’éviter que les bénéficiaires ne tombent trop rapidement vers des niveaux de dépendance plus élevés.

    Je peux donc rassurer les syndicats sur le fait que le rôle futur des aides familiales et des aides ménagères sociales comprendra toujours des volets « accompagnement social » et « maintien en autonomie du bénéficiaire ».

    Je compte les inviter sous peu à une réunion de travail afin d’aborder avec eux l’avenir des différents métiers du domicile, car il est dans mon intention de les associer à la concertation autour de ce projet qui devrait déboucher à terme sur la création de nouveaux emplois pour le secteur.