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Les nouveaux chiffres de l'entrepreneuriat féminin en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 200 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 19/12/2017
    • de LAMBELIN Anne
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Comme chaque année, le SPF Economie a publié son tableau de bord des PME et des entrepreneurs indépendants.

    Parmi les points positifs, il convient de noter une augmentation du nombre d’entreprises avec, à la clé, un accroissement du taux d’emploi. De plus, pour la troisième année consécutive, il y a de moins en moins de faillites. En 2016, seules 9.134 entreprises ont déposé le bilan, contre 11.680 en 2013.

    Un autre chiffre interpellant concerne l’entrepreneuriat féminin. En 2016, les femmes représentaient 34,67 % des indépendants et des aidants proches, ce qui signifie une légère augmentation par rapport à l’année précédente. Cependant, selon le SPF Economie, cette croissance est liée à un « effet de rattrapage » et non aux politiques mises en place. Toujours selon l’organisme public, l’entrepreneuriat féminin a encore une marge de progression du fait que le taux d’activité des femmes indépendantes par rapport à la population active des femmes est moins élevé que celui des hommes indépendants.

    On le constate donc, si la situation évolue positivement il reste encore beaucoup de travail.

    Quel résultat Monsieur le Ministre tire-t-il des chiffres du SPF concernant l’entrepreneuriat féminin ? Quel est l’état de la situation en Wallonie ? Qu'en est-il du Plan gender mainstreaming qui veut que le Ministre wallon de l’Économie tende vers une politique favorisant l’entrepreneuriat des femmes ?
  • Réponse du 10/01/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Je suis attentif au plan Gender mainstreaming qui ressort des compétences de Madame la Ministre Alda Gréoli qui est en charge de la matière « égalité hommes femmes ». Le pilotage de ce plan lui revenant, j’encourage l'honorable membre à s’adresser à la ministre compétente pour plus d’information.

    En ce qui concerne le volet économique de cette thématique et donc de l’entrepreneuriat féminin, les freins en la matière ont été identifiés. Ils ont fait l’objet de propositions des acteurs/opérateurs actifs sur la thématique et les actions menées depuis 2017 se sont appuyées sur ce travail de terrain. Malgré tout, depuis plusieurs années, on assiste à une faible augmentation du pourcentage des femmes entrepreneures (de l’ordre de 33 % pour l’année 2017).

    En terme de nombre, il y a plus d’initiatives entrepreneuriales. Néanmoins, ces initiatives sont souvent dictées par la nécessité, en réponse à l’absence d’emploi. Ces créations, cet auto-entrepreneuriat par nécessité suppose une grande difficulté à pérenniser la « création » et surtout à la rendre suffisamment rentable.

    Un Comité d’accompagnement avec les réseaux de soutien à l’entrepreneuriat féminin s’est déroulé au dernier trimestre 2017 et a fait état d’une paupérisation des femmes entrepreneures. Aujourd’hui, nous assistons à de profonds changements sociétaux et les femmes en sont des actrices de premier plan.
    C’est notamment via le programme pluriannuel 2015-2020 d’entrepreneuriat féminin que les actions sont menées dans cette thématique, programme cofinancé en partie par le FSE.

    Au travers de ce programme, les priorités à l’avenir sont de :
    - sensibiliser et accompagner l’entrepreneuriat de la même manière pour tou(te)s,
    - travailler la question de genre de manière transversale et, en matière d’entrepreneuriat, proposer des renforcements précis,
    - encourager les femmes à se valoriser, à valoriser leurs talents et compétences.

    Les réflexions menées par l’IWEPS, le SPF Economie et le plan Gender seront bien évidemment source d’inspiration pour les actions futures.