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La détection de fuite d'eau dans les bâtiments publics

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 531 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/12/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Les fuites d'eau peuvent représenter un coût financier particulièrement important, et ce, d'autant plus lorsque ces fuites sont difficilement décelables.

    Pour ce qui concerne les bâtiments publics, il existe en France une mesure automatique des consommations d'eau réalisée de nuit en l'absence d'activité dans les bâtiments concernés. Cette mesure automatique permet d'identifier les consommations liées à des fuites sur les réseaux intérieurs de ces bâtiments. Par mesure de sécurité, certaines collectivités ont installé des systèmes d'alarme en cas de consommation anormale en période nocturne, voire une fermeture de l'alimentation en eau dès que les bâtiments sont inoccupés.

    En Wallonie, quels sont les dispositifs de prévention et de détection des consommations anormales d'eau au sein des bâtiments publics ? Des mesures similaires sont-elles mises en place ?

    Début janvier, j'apprenais que la commune de Comblain-au-Pont testait un disjoncteur d'eau. Concrètement, l'appareil a la capacité de détecter un écoulement d'eau en l'absence de consommation volontaire (fuite de chasse d'eau, rupture de canalisation, etc.), et de stopper le fonctionnement du compteur. Ce dispositif permet donc d'alerter le consommateur d'une fuite et d'éviter un gonflement de sa facture d'eau.

    Ce type d'appareillage a-t-il été testé dans d'autres communes wallonnes ? Quel est le résultat du test réalisé par la ou les commune(s) pilote(s) ? Une généralisation de ce dispositif, avec le soutien de la Wallonie, est-elle envisagée pour l'ensemble des bâtiments publics ?
  • Réponse du 09/01/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les fuites d’eau en aval du compteur sont un problème qui peut aussi bien toucher le raccordement d’un particulier que celui d’un bâtiment public. La plupart du temps, les moyens disponibles pour détecter ces fuites sont les mêmes que dans une installation privée et se fait lors de l’enregistrement de l’index, quand on se rend compte d’une consommation anormale, nettement plus élevée que lors des relevés précédents.

    La mise en place de compteurs intelligents permettrait de détecter les fuites de façon beaucoup plus précoce, intégrant éventuellement un système d’alerte par SMS ou, dans les systèmes les plus perfectionnés, une coupure automatique de l’alimentation en cas de consommation anormale. Cette technologie est en test actuellement, mais reste encore très coûteuse. Sa mise en place automatique risquerait d’impacter le Coût Vérité à la Distribution, ce qu’il faut éviter.

    La Ville de Charleroi, en collaboration avec ORES et la SWDE, a débuté une expérience pilote de comptage intelligent multifluides (gaz et eau) pour les compteurs des bâtiments communaux afin de permettre la collecte et l’analyse des consommations de ces bâtiments. Le but est de donner à la Ville, par le biais d’un portail internet, une information sur les consommations en énergie et en eau de ses bâtiments qui permet de détecter d’éventuelles anomalies et de déclencher des actions correctrices ciblées pour en finalité réaliser des économies.

    Ce projet pilote se traduit concrètement par la mise en place d'un réseau de quelque 530 compteurs communicants (230 compteurs gaz et 300 compteurs eau). Les consommations sont visibles sur une plateforme web et en cas de dépassement de seuil, le système permet d’envoyer des alarmes vers des boîtes mail. Ce projet, démarré en 2015 et prévu pour 5 ans, a déjà permis de détecter plusieurs fuites d’eau.