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L'étude lancée par le Gouvernement wallon relative à l'exposition des Wallonnes et des Wallons aux pesticides

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 543 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 22/12/2017
    • de ARENS Josy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le Gouvernement wallon a validé et budgétisé (à hauteur de 805 000 euros) une étude qui permettra de déterminer de quelle manière les Wallonnes et les Wallons sont exposés aux pesticides.

    Cette étude sera menée en partenariat avec l’Institut scientifique de service public (ISSeP), le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W) et Gembloux Agro-Bio Tech.

    Les objectifs visés par l’étude sont :
    - l'évaluation de l’exposition aux pesticides des riverains à court et plus long terme (dans les 24 heures après l’épandage et les jours suivants) ;
    - la manière dont l’exposition varie en fonction de l’éloignement par rapport à la source ;
    - l'appréciation de l’influence d’une barrière physique ou de paramètres agronomiques sur la contamination des zones voisines du champ.

    Monsieur le Ministre peut-il communiquer le cahier des charges de cette étude ?

    Est-il possible d’y inclure une hypothèse à vérifier concernant la fréquence des cancers chez les habitants les plus exposés aux pesticides ?
  • Réponse du 10/01/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’étude PROPULPPP qui vient d’être validée par le Gouvernement wallon a pour objet de réaliser courant 2018 un plan d’expérience qui vise à collecter des données de mesures permettant d’objectiver des recommandations pour réduire l’exposition des populations en bordure des champs : bande tampon, barrière physique, conditions d’épandage. Le programme de travail vise quatre objectifs spécifiques :
    - évaluer l’exposition aux pesticides des populations riveraines de champs cultivés en fonction de la durée écoulée depuis l’épandage ;
    - évaluer la manière dont l’exposition varie en fonction de l’éloignement par rapport à la source ;
    - évaluer l’influence réelle de paramètres agronomiques et d’une barrière physique sur la contamination des zones en bordure de champs ;
    - vérifier par des mesures si le modèle prédictif de l’exposition des résidents, employé lors de l’approbation des substances, permet de couvrir raisonnablement le risque « riverains ».

    Plusieurs plans d’expérience seront mis en œuvre. Des mesures quantitatives et qualitatives des pesticides qui se déposent et qui se retrouvent dans l’air à différentes distances en bordure de champs expérimentaux traités et au cours du temps seront relevées. Des mesures de pesticides émis à plus longue distance de l’application seront également effectuées afin d’estimer la distance à laquelle les pesticides sont retrouvés dans les 24 h qui suivent l’application. Un certain nombre de mesures seront réalisées en situation réelle considérée comme « à risque ».

    Ces essais in situ seront répétés pour des situations où une barrière physique peut intercepter les émissions du champ. Les agriculteurs voisins seront contactés et leur collaboration sera sollicitée. Des collecteurs et des échantillonneurs seront installés en bordure et à l’intérieur des limites de la zone adjacente à la culture. Les pesticides seront recherchés dans les brumes de pulvérisation en bordure des parcelles, les dépôts au sol, dans l’air, sur les jeux de plein air, dans les poussières à l’intérieur de l’école et dans les urines de volontaires.

    Il n’est pas prévu d’analyser la fréquence de cancers ou autres maladies chez les habitants les plus exposés aux pesticides. Un tel type d’analyse ne peut s’envisager comme un simple addendum à une étude d’exposition comme PROPULPPP.