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Le bilan de la conférence interministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 223 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 22/12/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    La 11ème conférence interministérielle de l’OMC a commencé le 10 décembre à Buenos Aires en Argentine.

    Quel bilan Monsieur le Ministre en tire-t-il ?

    Quelles sont les décisions qui impacteront les producteurs et éleveurs wallons ?
  • Réponse du 15/01/2018
    • de COLLIN René

    La onzième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) à Buenos Aires du 10 au 14 décembre 2017 se solde sur un échec politique et de maigres résultats autres qu’agricoles.

    Le communiqué émis par l’OMC n’occulte pas ce fait. Il note aussi que les ministres ont exprimé un désappointement général devant le peu de progrès engrangés, mais qu’ils se sont engagés à poursuivre plus en avant dans les questions pertinentes, y compris pour l’agriculture dans les trois chapitres de l’accès au marché, du soutien interne et du soutien externe, ou à l’exportation.

    L’Organisation vit une réelle crise politique, avec des parties qui respectivement campent sur des visions surannées, affirment avec force leur nouvelle vision des termes économiques, ou encore qui veulent dépasser les domaines actuels du commerce multilatéral pour les étendre à des nouveaux.

    Comme je le mentionnais déjà il y a moins d’un mois, dans une réponse à une question précédente de la part de l'honorable membre sur le sujet, cet échec nous ramène donc au niveau agricole à poursuivre avec les engagements souscrits dans l’Accord agricole de l’Uruguay Round et lors des Ministérielles de l’OMC de Bali et de Nairobi.

    À ce stade, on reste donc dans la « volonté à terme » de supprimer les soutiens internes distorsifs du type « Boîte ambre ou assimilés », de respecter la clause de paix de Bali envers les actions de stockage public à des fins de sécurité alimentaire menées par les pays en développement et d’appuyer l’élimination des formes persistantes, non pratiquées par l’Europe, dans les soutiens externes à l’exportation.

    L’Europe a donc dû constater au terme des travaux l’absence de résultats substantiels, et le risque que l’OMC ne perde sa primauté pour le commerce international.

    Tous ces aspects illustrent la complexité de la situation face aux nombreux défis à relever par la communauté internationale, que ce soit sur le plan de la politique commerciale ou des enjeux environnementaux, comme celui du climat.