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Les contacts avec le Ministre bruxellois de l'Emploi concernant la mutation des emplois due à l'intelligence artificielle

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 210 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 03/01/2018
    • de TILLIEUX Eliane
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Lors de la commission du 12 décembre dernier, nous avons échangé sur l’étude de McKinsey relative au développement progressif de l’intelligence artificielle et ses conséquences en termes d’emploi.

    Nos débats ont permis de mettre en lumière que, même si les résultats de l’étude étaient rassurants puisque 200.000 emplois devraient être créés d’ici 2030, les risques étaient énormes si le monde politique ne prenait pas la mesure du phénomène dans les stratégies à impulser à court et moyen terme.

    Dans ce cadre, Monsieur le Ministre nous a évoqué une rencontre qui aurait eu lieu, fin novembre, sur cette thématique, avec le Ministre de l’Emploi bruxellois.

    Monsieur le Ministre peut-il expliquer les lignes politiques sur lesquelles ils se sont mis d’accord afin de favoriser une croissance positive de l’emploi face aux mutations technologiques de la société ? Avec quels moyens ? Et dans quels délais ?

    Quelles actions compte-t-il mener conjointement afin de répondre aux critiques de l’étude quant au manque de compétences adéquates de nos travailleurs et au manque d’innovations ?

    Enfin, Monsieur le Ministre a déclaré que le Pacte d’excellence était beaucoup trop frileux en matière de numérique. A-t-il abordé ce point avec le Ministre bruxellois ? Compte-t-il déposer des propositions concrètes et conjointes à la Ministre de l’Enseignement afin de faire évoluer ce Pacte ?
  • Réponse du 24/01/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, relever le défi de la mutation des emplois consécutive à l’intelligence artificielle doit se faire dans une logique intégrée.

    Il faut veiller d’une part à stimuler l’innovation wallonne et d’autre part à s’assurer que la formation de la main-d’œuvre lui permette de répondre aux nouveaux défis du marché du travail. Ces défis sont rencontrés en Wallonie comme à Bruxelles et en Flandre. En conséquence, nous devons prendre des mesures pour tirer profit de l’évolution du marché. En Wallonie, plusieurs dispositifs visent à favoriser la formation continue : crédit-adaptation, chèque formation, offre des centres de compétences, etc. De plus, le Consortium de Validation des compétences devrait prochainement me proposer une action relative aux compétences numériques transversales à l’ensemble des métiers.

    Par ailleurs, au-delà de la formation des demandeurs d’emploi et des travailleurs, il est nécessaire de favoriser leur mobilité tant professionnelle que géographique. Raison pour laquelle, j’ai eu avec mon homologue bruxellois un premier échange dans le cadre du dispositif de validation des compétences et de la reconnaissance des acquis d’apprentissage des apprenants. L’objectif est de soutenir le dispositif de validation des compétences et la certification des apprenants en formation professionnelle. De plus, j’ai proposé que de nouveaux profils métiers et référentiels de validation soient établis dans les métiers du numérique.

    Enfin, il n’entre pas dans le champ de mes compétences d’émettre des propositions concernant le Pacte d’excellence.