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Le nombre d'accidents de la route provoqués par les conducteurs peu expérimentés

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 552 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 09/01/2018
    • de PUGET André-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    L’institut Vias est à l’origine d’une étude récemment parue et qui établit le lien entre l’inexpérience des conducteurs et le risque d’accident encouru par ceux-ci.

    Ainsi, 48 % des conducteurs impliqués dans un sinistre corporel avaient leur permis depuis moins de cinq années, et 15 % des conducteurs impliqués dans un accident disposaient de leur permis depuis moins d’un an.

    Ces conducteurs, ceux de moins d’un an, représentent encore 16 % du total des blessés légers et graves, et 15 % des tués sur les routes.
     
    La sensibilisation auprès des jeunes est importante, mais semble insuffisante.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il de se pencher sur ce sujet ?
    Dans l’affirmative, quelles sont les mesures qui lui semblent les plus adéquates à prendre ?
  • Réponse du 22/01/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le sujet de cette question a déjà été abordé lors de la séance plénière du Parlement du 13 décembre 2017 dans le cadre d'une question d'actualité. Dès lors, j'invite l'honorable membre à prendre connaissance de ma réponse dans le compte rendu de cette séance.

    Effectivement, les jeunes conducteurs courent un risque d’accident 2 à 3 fois plus élevé que les conducteurs expérimentés. Par jeunes conducteurs, on entend ceux qui parcourent leurs premiers milliers de kilomètres, quel que soit leur âge.
    Cela montre donc bien la nécessité d'assurer une bonne formation et d'organiser un examen le plus sérieux possible.
    C’est pourquoi une réforme de la formation à la conduite (permis B) a été initiée par Maxime Prévot et je l’ai poursuivie puisqu’elle est entrée partiellement en vigueur en ce 1er janvier 2018 en ce qui concerne le volet théorique.

    Cette réforme s'inspire des bonnes pratiques au niveau européen, selon les recommandations des spécialistes réunis dans le Conseil Supérieur Wallon de la Sécurité routière et en concertation avec le secteur et les 2 autres Régions, même si chaque région garde son autonomie de décision.

    La réforme a véritablement pour ambition de renforcer la formation pratique à la conduite.
    La réforme établit une formation par étapes : théorie, maîtrise du véhicule, insertion dans la circulation, autonomie, responsabilisation, auto-évaluation…
    On ouvre la possibilité de conduire seul dans la filière libre après le passage d'un examen, le certificat d'aptitude. Cela permet de rester dans le cadre de la formation et d'acquérir plus facilement de l'expérience sous des conditions de circulation diversifiées.

    Un autre élément d’amélioration de la formation a été introduit. Il s’agit du « rendez-vous pédagogique » au début de la filière libre. Celui-ci permet de débuter plus correctement la formation pratique par un moment d’information, délivré par des professionnels, d’environ trois heures, destiné au candidat et à son guide. Ce rendez-vous permettra de donner les recommandations voulues, au travers notamment d’une boite à outils, pour que la filière libre permette d’appréhender tous les aspects minimums nécessaires à une bonne formation pratique à la conduite.

    L'examen est une étape, mais pas une finalité. On tend vers une formation continue puisque le Code de la route, la circulation, les véhicules et leurs équipements sont en constante évolution.

    La sensibilisation et la responsabilisation sont aussi des éléments importants :
    - L'AWSR mène des campagnes de sensibilisation spécifiques aux jeunes notamment sur les thèmes de l'alcool, la drogue, la vitesse, la distraction…
    - Les émissions hebdomadaires Contacts sur la RTBF sont aussi l'occasion de s'informer des nouveautés, de se remémorer certaines règles, etc.

    En conclusion, la Wallonie agit activement dans le champ de ses compétences pour faire diminuer le risque encouru par les jeunes conducteurs.