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L’évaluation du Plan propreté 2016-2017

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 553 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 09/01/2018
    • de LECERF Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    J'ai interrogé précédemment Monsieur le Ministre au sujet du Plan propreté 2016-2017.

    Dans sa réponse, il m'avait décrit brièvement les actions entreprises en 2016 en matière de propreté publique en exécution du Plan pour une Wallonie plus propre.

    Pour l’année 2017, il avait également cité une série d’actions pour une Wallonie plus propre. Parmi elles, je ne citerais que pour exemple :
    - les campagnes de sensibilisation « Et moi qu’est-ce que je peux faire  ? » et « Utilisez nos poubelles, elles ne mordent pas » ;
    - l’éducation des jeunes ;
    - des études permettant d’évaluer le phénomène de la malpropreté publique ;
    - la création d'un réseau d'ambassadeurs de la propreté et l’accès à une plateforme où ils pourraient s'exprimer en tant que communauté ;
    - une attention particulière portée sur le volet répressif ;
    - le développement de nouveaux outils informatiques ;
    - le développement d'un magasin en ligne permettant de fournir du matériel de lutte contre la malpropreté aux différentes parties prenantes engagées dans le combat, communes, associations, entreprises et écoles ;
    - des chartes d'engagements ou encore des awards à destination des entreprises ;
    - des contacts et responsabilisations de certains secteurs.

    En ce début d’année, je souhaite faire le point avec lui sur la récolte des fruits de ces différentes actions.

    Une évaluation des effets de ces différentes actions sur le phénomène de malpropreté publique a-t-elle été réalisée ?
    Dans l’affirmative, qu’en ressort-il ?
    Dans la négative, quand pourrons-nous entendre la cellule « Wallonie plus propre » sur le bilan de ces deux années 2016 et 2017 d'actions ?
  • Réponse du 29/01/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Une évaluation des différentes actions menées en vue d’augmenter la propreté publique est prévue pour le premier semestre de l’année 2018.

    Ceci étant, voici quelques constats intéressants à propos des actions que soulève l'honorable membre :
    -     La campagne régionale « Et moi, qu’est-ce que je peux faire ?’ a pu pleinement jouer son rôle en tant que « déclencheur » d’une prise de conscience au sein de la population quant à l’existence de la malpropreté publique et le rôle que chacun peut jouer afin d’y apporter une solution. Les nombreuses discussions engendrées par cette campagne sur les réseaux sociaux ont été révélatrices de l’importance qu’accorde une grande partie de la population au respect de leur environnement.
    -     La campagne menée en étroite collaboration avec la SOFICO, « Utilisez nos poubelles, elles ne mordent pas », s’inscrit dans un plan d’actions plus large visant à faire des aires de repos, des lieux où là aussi la propreté doit être respectée. Un projet-pilote, en cours de finalisation, mené en Province de Liège visant à joindre des conteneurs PMC aux conteneurs classiques, montre qu'une approche intégrée basée sur une infrastructure bien pensée, accompagnée d’une communication claire est à même de porter ses fruits.
    -     L’éducation des jeunes est un chantier important qui sera initié en 2018 sur la base d’une approche stratégique développée en 2017 reposant sur différents axes : mise à disposition d'infrastructures complémentaires en poubelles et de matériel de communication, développement d’un package éducatif, d’un module d’e-learning, d’animations spécifiques.
    -     Différentes études sont en cours ou en préparation, telles que celle visant à mieux cerner les quantités de déchets sauvages, ainsi que les coûts associés.  Elle devrait aboutir à des conclusions courant 2018.
    -     Le projet « Ambassadeurs de la Propreté Publique » a été lancé courant octobre 2017 et connaît un grand succès puisqu’à ce jour, on compte 1061 équipes, représentant 5518 ambassadeurs. Ces derniers reçoivent du matériel à domicile leur permettant de maintenir une portion de territoire propre. Il faut souligner le soutien des communes et intercommunales dans le bon déroulement de ce projet.
    -     Le volet répressif sera développé lors de la révision du décret concernant la délinquance environnementale.
    -     Les nouveaux outils informatiques développés en 2017 ou en cours de développement sont les suivants :  
    1. un « upgrade » de l’application poubelles, permettant de dresser un inventaire du parc de poubelles existant via leur géoréférencement, a été réalisé et sera mis prochainement à disposition des communes. Les nouvelles possibilités de cet outil permettront de géolocaliser et de caractériser les « points noirs » ou encore d’optimaliser les tournées de vidange des corbeilles publiques via les meilleurs itinéraires.
    2. une application de type « FixMyStreet » bruxellois permettra d'identifier les incivilités sur le territoire.
    3. un projet pilote visant l’équipement de poubelles publiques de capteurs permettant d’en connaître le taux de remplissage en temps réel en facilitera leur gestion.
    -      Le magasin en ligne baptisé « La Boutique du Propre » sera un outil destiné, dans un premier temps, aux communes.  Il leur permettra d’obtenir du matériel et du support par exemple, du matériel de nettoyage ou des cendriers de poche. L'architecture informatique est finalisée, les commandes de matériels sont prévues prochainement.
    -      Les entreprises seront sollicitées de différentes manières.  Elles pourront procéder à une auto-évaluation des mesures qui peuvent avoir un impact sur la propreté publique.  Elles recevront sur base de cette évaluation des conseils personnalisés pour améliorer leur situation.  Elles pourront bénéficier de « diagnostic emballage » mettant en avant des conseils en matière d’éco-design et enfin, elles pourront participer à un appel à projets afin de mener des actions leur permettant de s’impliquer plus encore dans la lutte contre la malpropreté publique.

    Enfin et en guise de conclusion, un « Forum de la Propreté Publique » se tiendra le 17 mai prochain.