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Les pollutions lumineuses

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 564 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 10/01/2018
    • de COLLIGNON Christophe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La pollution lumineuse s'accentue au point que des chercheurs européens tirent la sonnette d'alarme dans une étude publiée récemment. La généralisation du LED dans l'éclairage public accélère le phénomène avec des conséquences sur le rythme biologique des humains, des animaux et des végétaux.

    En effet, on a parfois tendance à l'oublier, voire même à l'ignorer, mais les pollutions lumineuses ont un réel impact négatif sur l'environnement et la santé : troubles du sommeil chez les êtres humains, pertes de repères, voire troubles du comportement chez certains animaux (insectes et mammifères) nocturnes ...

    Quelle est, aujourd'hui, la prise en considération de ce phénomène par la Wallonie ?

    Les pollutions lumineuses sont-elles étudiées spécifiquement ? Quelles sont les règles en vigueur pour la gestion des éclairages publics ?
  • Réponse du 31/01/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    À l’heure actuelle, pour ce qui concerne les infrastructures et les aménagements urbains, l’accroissement de la pollution lumineuse est en lien avec le remplacement progressif des anciennes ampoules (dites « au sodium ») par des luminaires dotés de la technologie LED, moins énergivores. Ces remplacements ont eu comme conséquence l’augmentation parfois considérable des niveaux d'éclairage nocturne. Pour limiter cette pollution, plusieurs pratiques simples peuvent être mises en œuvre comme l'utilisation d'un déflecteur sur les appareils d'éclairage pour empêcher la lumière directe vers le haut ou, plus prosaïquement, en limitant l'éclairage là où il est nécessaire et le moment où il est utilisé.

    Le Gouvernement wallon a lancé un ambitieux projet de rénovation de l’éclairage public sur les voiries régionales. Ce projet concerne approximativement 100 000 sources d’éclairage actuellement en sodium installées sur 70 000 supports. Pendant la durée du contrat de partenariat public-privé (20 ans), l’adjudicataire aura la charge de conception, de modernisation, de financement, de gestion et de maintenance des installations d’éclairage de l’ensemble du réseau dit structurant.

    Des clauses environnementales, sociales et éthiques ont été intégrées au cahier des charges de ce marché. Le nombre de supports et de luminaires sera optimisé, un mécanisme de « dimming » sera mis en place, et la technologie LED permettra d’adopter une stratégie d’éclairage « juste », c'est-à-dire au bon endroit, au bon moment et avec une intensité variable en fonction des heures de la nuit, en fonction de la présence d’automobiliste ou en fonction de la configuration des voiries. Cette stratégie innovante permettra d’éviter en grande partie les phénomènes de pollution lumineuse tout en générant des économies d’énergie et en assurant un niveau de sécurité de circulation égal, voire supérieur à celui d’aujourd’hui.

    La thématique de la pollution lumineuse figure en outre dans le futur plan d’action Environnement-santé ENVIeS, ce qui pourrait impliquer d’autres actions pour prévenir ce type de pollution.