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Les emplois vacants en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 222 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/01/2018
    • de ZRIHEN Olga
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Selon l’Union wallonne des entreprises (UWE), la Wallonie comptait 31.329 postes vacants à la fin du troisième trimestre 2017. C’est 53 % de plus par rapport au troisième trimestre 2016, rapporte L’Echo. Une situation qui bride la croissance, met en garde l’UWE.

    Les entreprises se plaignent de voir leur croissance freinée. Les entreprises ont aujourd’hui la possibilité de produire plus, mais elles n’arrivent pas à trouver la main-d’œuvre adéquate en Wallonie.

    La Flandre connaît une situation similaire – avec 90.651 emplois vacants – mais elle est au plein-emploi.

    Ces emplois sont-ils vacants par manque de personnel ayant les compétences requises et les qualifications attendues ou bien tout simplement par manque d’intérêt des demandeurs d’emploi pour ces postes ?

    Les formations des métiers en question ont-elles déjà été analysées afin de s’assurer d’une parfaite adéquation entre les attentes des entreprises et les propositions ?

    Suite à ces constats, le FOREm a-t-il été appelé à gérer et à promouvoir davantage les métiers en pénurie ?
  • Réponse du 02/02/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le marché économique reprend, les indicateurs sont au vert, les entreprises sont en recherche de main d’œuvre.

    La Wallonie compte près de 220 000 demandeurs d’emploi alors que l’on dénombre plus de 30 000 postes vacants.

    La discordance entre la réserve de main d’œuvre et les profils recherchés s’accentue au fil des mois, bridant la croissance de nos entreprises.

    L’enjeu de la réconciliation entre l’offre et la demande d’emploi est devenu crucial.

    Conscient de cet enjeu, j’ai, dès ma prise de fonction en tant que Ministre de l’Emploi, assigné au FOREm des objectifs d’impact en termes d’insertion.

    En particulier, il s’agit pour le FOREm de démontrer sa capacité à agir sur la réserve de main d’œuvre pour permettre aux demandeurs d’emploi de se positionner sur les métiers en demande, en particulier les métiers réputés en pénurie, mais pas uniquement.

    Il s’agit pour le FOREm de gérer activement la réserve de main d’œuvre en partant des besoins du marché. Cela requiert un changement complet de logique. Il ne s’agit plus d’accompagner ou de former les personnes, mais de les insérer dans un marché en recherche de main d’œuvre.

    Le FOREm doit donc démontrer sa capacité d’agilité et de flexibilité pour répondre à cet enjeu et il a déjà pris différentes mesures en ce sens.

    Cependant, il ne faut pas attendre du FOREm seul qu’il compense les lacunes de plus en plus importantes de l’enseignement.

    La réponse aux enjeux de la pénurie de main-d’œuvre doit donc reposer tant sur l’enseignement que sur le FOREm et les acteurs de la formation professionnelle.

    Enfin, les employeurs et les secteurs ont un rôle tout aussi important à jouer dans l’identification concrète des profils recherchés, qualifications requises et des formations à donner.