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La vaccination masculine contre la papillomavirus

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 190 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/01/2018
    • de GERADON Déborah
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Le Conseil supérieur de la santé a rendu un avis positif à la vaccination des garçons contre le papillomavirus. Cette recommandation fut également l’opportunité de constater le succès limité de cette vaccination chez les jeunes filles.

    Afin d’assurer au maximum la protection des générations futures contre ce virus, la vaccination féminine doit augmenter, mais la vaccination masculine doit être mise en place le plus rapidement possible.

    Qu'en est-il de la mise en place de la possibilité de vaccination des garçons ?

    Madame la Ministre compte-t-elle la proposer au même titre que la vaccination féminine ? Ne serait-ce pas l’occasion de rappeler l’existence du programme de vaccination ?
  • Réponse du 07/02/2018
    • de GREOLI Alda

    L’avis scientifique rendu par le Conseil supérieur de la Santé (CSS) en juillet 2017 met à jour les recommandations sur la prévention des infections à papillomavirus humain chez les enfants et les adolescents.

    Dans le cas présent, il préconise d’élargir la prévention vaccinale contre les infections du papillomavirus humain au-delà de la prévention des cancers du col de l’utérus. En effet, le lien entre l’infection par ce virus et d’autres types de cancers, qui concernent tant les femmes que les hommes, a été prouvé scientifiquement ces dernières années Cet avis scientifique plaide pour une vaccination prophylactique généralisée, chaque année, d’une cohorte de jeunes filles et de jeunes garçons d’un âge compris entre 9 et 14 ans inclus suivant un schéma en 2 doses de vaccins HPV adaptés (deux doses séparées d’une durée de 6 mois) ;

    La thématique de la prévention et de la vaccination dans ces tranches d’âge relève des compétences de la Communauté française, mais pour répondre à la question, la Ministre de l’Enfance estime qu’au vu de l’avis rendu par le CSS, il apparaît opportun d’adapter dans un premier temps le schéma vaccinal de la Communauté française et d’informer la population, les enfants, les parents et les vaccinateurs. Dans un second temps, il sera nécessaire d’analyser la meilleure stratégie à mettre en œuvre pour atteindre le taux de couverture vaccinal recommandé.

    Au-delà de cet élargissement de la vaccination aux jeunes garçons, le CSS recommande une vaccination de rattrapage des adolescents et adultes de 15 à 26 ans qui n’ont pas bénéficié de la vaccination prophylactique généralisée. Là aussi, les dispositions à mettre en œuvre dans le cadre d’une vaccination de rattrapage devront être analysées, surtout en sachant que la protection vaccinale ne sera maximale que chez les sujets qui ne sont pas encore sexuellement actifs.