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Le bien-être des fonctionnaires au travail

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 191 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/01/2018
    • de LECOMTE Carine
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Au Grand-Duché de Luxembourg, une enquête réalisée par le Ministère de la Fonction publique en collaboration avec l'Uni (l'université du Luxembourg) et TNS ILRES montre que 87 % des fonctionnaires sont satisfaits de leur situation globale.

    Dans le même ordre d'idée, 80 % sont «fiers du travail qu'ils effectuent». L'autonomie (82 %), le contenu du travail (78 %) et l'ambiance (67 %) sont les principaux facteurs de contentement avancés, d'après le sondage effectué auprès de 6.848 agents de l'État luxembourgeois. Si elle demeure un facteur de satisfaction important, la rémunération n'arrive qu'en quatrième position (65%).

    Si ces résultats sont globalement positifs, il y a néanmoins plus d'un tiers des fonctionnaires (38 %) qui font part d'une baisse de satisfaction au cours des dernières années (46 % ne voyant ni régression, ni amélioration). Une réalité qui interpelle Dan Kersch, Ministre luxembourgeois de la Fonction publique : «Cette baisse de motivation pour certains incite à des réflexions», déclarait-il récemment dans la presse.

    En Région wallonne, le taux d'absentéisme des fonctionnaires, qui est de l'ordre de 8,6 % - pour 5,06 % pour les fonctionnaires bruxellois et 5,64 % pour les fonctionnaires flamands - (chiffres de 2016-2017. Source https://fr.express.live/2017/05/17/absenteisme-fonctionnaires-wallons/) démontre que la satisfaction au travail des agents est relative ; la satisfaction au travail et l'absentéisme étant liés.

    En mai 2017, le porte-parole du prédécesseur de Madame la Ministre, interrogé sur ce taux élevé d’absentéisme, rapportait que 10 % des absences étaient dues au burn-out et à la dépression. Et qu’en outre, les absences tendaient également à être plus fréquentes auprès des plus de 55 ans et des classes inférieures de la Fonction publique.

    Le Gouvernement wallon souhaite améliorer le bien-être des fonctionnaires au travail notamment en facilitant la flexibilité du temps et des conditions de travail du personnel.

    J'en viens à mes questions.

    À l'instar du Grand-Duché de Luxembourg, dispose-t-on de données chiffrées sur les éléments de satisfaction au travail des fonctionnaires wallons ? Si oui, quels en sont les principaux enseignements ?

    Le Gouvernement précédent a approuvé une trentaine de mesures, dans le cadre d’un Plan «Bien-être», dont le but est d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires et ainsi de lutter contre l’absentéisme et les risques de burn-out.

    Ce plan devait toutefois être discuté avec les partenaires sociaux. Ces entretiens ont-ils eu lieu ? Si oui, Madame la Ministre pourrait-elle faire le point sur les avancées engrangées, les mesures retenues ? Parmi celles-ci figure la formation des responsables des différentes directions de l’administration à la prévention en matière de burn-out. Quand cette formation sera-t-elle organisée ?

    En réponse à une interpellation du mois d’avril 2017, le prédécesseur de Madame la Ministre indiquait que les Directions générales les plus touchées par l’absentéisme étaient la DGO2 (9,80 %), la DGT (9,66 %) et la DGO7 (9,41 %). Des raisons particulières expliquent-elles ces situations ? Sur les 16.000 fonctionnaires wallons, combien travaillent au sein des trois DG précitées ?
  • Réponse du 05/02/2018
    • de GREOLI Alda

    La mise en œuvre du Plan Bien-être qui a été discutée avec les instances syndicales en 2017, a été amorcée tant au sein du SPW qu’au sein des OIP. Chaque structure a sélectionné parmi les 26 actions validées par le Gouvernement wallon celles qu’elle souhaitait développer de manière prioritaire. Le Secrétariat général a ainsi été chargé de compiler les actions mises en œuvre par l’ensemble des partenaires du Plan Bien-être et de me les transmettre sous forme d’un état des lieux.

    Des groupes de travail rassemblant les différents organismes sur base, d’une part, des priorités qu’ils ont établies et, d’autre part, d’expertises préexistantes ont été mises en place afin de mutualiser les ressources et de partager les expériences des uns et des autres en vue de faciliter le développement des projets. Un des projets ainsi en cours de développement concerne la mise en place d’une structure d’accompagnement de la hiérarchie et des agents dans le cadre de problématiques en lien avec le bien-être (assuétudes, gestion des conflits…).

    Parallèlement, un marché public destiné à mettre en place une analyse détaillée des risques psychosociaux comme le prévoit la législation en matière de Bien-être au travail a été approuvé fin 2017.

    Plus spécifiquement concernant le SPW, ce marché qui se déroulera tout au long de l’année 2018 prévoit une analyse chiffrée ainsi qu’un rapport d’analyse fouillé débouchant sur un plan d’actions concret en matière de prévention et de lutte contre les risques psychosociaux qui ont un impact majeur sur le Bien-être des agents.

    La démarche prévoit également un focus particulier en matière d’absentéisme.

    Les résultats de l’analyse globale devraient également permettre de mettre en lumière les actions à mettre en œuvre de manière prioritaire.

    Par ailleurs, en ce qui concerne les formations à destination de la hiérarchie, sachant que d’une part l’EAP a d’ores et déjà programmé des formations relatives à la gestion du stress et du burn-out et que d’autre part, des ateliers en lien avec ces mêmes thématiques sont également proposés à l’ensemble des managers et ce, dans le courant du premier semestre 2018.

    Enfin, en ce qui concerne les Directions générales qui seraient les plus touchées par l’absentéisme, les fonctionnaires travaillant au sein de la DGT sont au nombre de 879 ETP, au sein de la DGO2, 1989 ETP et pour la DGO7 436 ETP.

    Quant aux raisons qui pourraient expliquer un absentéisme plus conséquent dans certaines directions générales, il est prématuré de pouvoir en expliciter les causes. Il y aura lieu d’attendre les résultats de l’analyse psychosociale, à savoir fin 2018.