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La situation de l’hôpital de Chimay

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 195 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/01/2018
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Le centre de santé des Fagnes connait depuis quelque temps une pénurie importante de médecins, mettant en péril l’organisation de l’hôpital. Pénurie telle que la fermeture de l’établissement était envisagée.

    Un tel scénario serait une catastrophe, la clinique de Chimay étant la seule de la région et la plus proche pour les populations de la botte du Hainaut et du sud de la Province de Namur.

    Le manque de médecins est une réalité depuis plusieurs années, mais lors de la semaine de congé d’automne, certaines gardes n’auraient pas pu être assurées. Il aura fallu faire appel à d’autres hôpitaux pour que ceux-ci envoient des médecins pour assurer le service.

    Un accord de collaboration existe entre le centre de santé des Fagnes et l’ISPPC (intercommunale de santé publique du Pays de Charleroi) afin que des médecins de Charleroi puissent travailler à Chimay, mais cet accord ne semble pas suffisant.

    Au vu de la gravité de la situation, Madame la Ministre a d’ailleurs programmé une réunion avec les différents acteurs afin d’identifier les causes de cette pénurie et de trouver des solutions.

    Cette réunion a-t-elle eu lieu ? Qu’en ressort-il ?

    Quelles pistes ont-elles été avancées afin que le centre de santé des Fagnes de Chimay continue à exercer son rôle dans ce territoire rural ?

    Une fusion est-elle à l’ordre du jour ?
  • Réponse du 01/02/2018
    • de GREOLI Alda

    En effet, le Centre de Santé des Fagnes connaît actuellement une pénurie importante en médecins dans plusieurs de ses spécialités.

    Ces difficultés se sont d’abord fait sentir dans le service de pédiatrie où plusieurs pédiatres ont démissionné coup sur coup, puis se sont étendues au service de chirurgie viscérale.

    Cette situation préoccupante a amené la Ministre à mandater l’AViQ pour organiser immédiatement des réunions d’accompagnement avec le Directeur général de l’hôpital, son Médecin-chef et le Président du Conseil d’Administration de l’Association Intercommunale Hospitalière du Sud Hainaut et du Sud Namurois (A.I.H.S.H.S.N.), afin de les soutenir dans leurs démarches visant à remédier à ce manque d’effectifs.

    En parallèle, une surveillance active des listes de garde a été mise en place afin que l’institution ne souffre d’aucun manquement qui aurait pu compromettre la continuité et la sécurité des soins.

    Le 30 octobre 2017, les listes de garde envoyées par le Centre de Santé des Fagnes présentaient plusieurs lacunes avec des gardes qui ne pouvaient plus être assurées dans plusieurs disciplines (en chirurgie viscérale, le rappel en urgence et dans les plus brefs délais d’un neurologue, etc.), certaines déjà à partir du 1er novembre 2017.

    Face à ce péril et aux conséquences graves qui auraient pu en découler pour la santé des patients, l’AViQ a proposé la fermeture provisoire – et non définitive – de l’ensemble des services aigus du Centre de Santé des Fagnes pour des raisons de santé publique, conformément à l’article 13 de l’Arrêté de l’Exécutif de la Communauté française du 5 novembre 1987.

    In extremis, des médecins d’autres hôpitaux ont pu être trouvés et sont venus en renfort pour assurer les permanences dans les services qui posaient problème.

    Dans ce contexte, mon Cabinet a convoqué une réunion en urgence entre les différents acteurs (dont l’AViQ et le Centre de Santé des Fagnes), le lundi 6 novembre 2017, afin de dégager des solutions à court, moyen et long termes dans l’optique de remédier à ce manque accru en personnel médical.

    Le renforcement des collaborations avec d’autres hôpitaux est une des pistes qui ont été évoquées au cours de cette réunion, mon Cabinet et l’Agence étant favorables à une collaboration plus importante sur le plan médical avec des hôpitaux de référence. Entre temps, des solutions provisoires ont pu être trouvées pour éviter la fermeture de l'institution.