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Le soutien aux créateurs de jeux vidéo et de "serious game"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 230 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/01/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Le secteur des jeux vidéo et des « serious game » est un secteur en plein développement depuis quelques années. À l'échelle mondiale, il représente un chiffre d'affaires de 108,9 milliards de dollars selon le dernier rapport de la société d'analyse Newzoo.

    En Belgique aussi le secteur est en croissance et, selon les sources, notre pays compterait entre 600 et 1000 créateurs de jeux.

    Signe d'un secteur en pleine évolution, Charleroi dispose d'un espace de découverte de jeux vidéos et de « serious game », le « Gaming out ». Cet endroit propose des animations, des ateliers, des formations, des conférences et des événements pour découvrir cet univers, et se veut aussi un endroit de promotion de jeux belges.

    La Wallonie compte plusieurs entreprises actives dans ce domaine, comme par exemple Abrakam, Belle Productions, CBlue, Crossroads, Defimedia, Dogstudio, Drag On Slide Studio, Epic Web Agency, Fishing Cactus, Gemotions, Kraken Realtime, L'Art-Chétype, Learnence, Little Big Monkey Studio, Now.be, Omedia Consult, Palmans Thibaut, Vigo Universal, etc.

    Malgré une certaine effervescence, il s'avère parfois difficile pour de nouveaux créateurs de jeux de développer leur activité. C'est la raison pour laquelle WALGA, l'Association wallonne fédératrice des acteurs du secteur du jeu vidéo, souhaiterait l'extension du mécanisme de « Tax shelter » au financement de projets de jeux, car si des fonds existent pour lancer son activité, il est rare que ces fonds soient réservés aux jeux vidéos selon certains créateurs.

    En raison de cette difficulté de financer un projet, mais aussi de trouver un emploi dans une entreprise du secteur, des talents belges décident alors de tenter leur chance à l'étranger.

    Sur base de ce constat, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer quelles sont les aides les plus adaptées pour ces jeunes créateurs de jeux vidéo et de « serious game » ?

    Le Gouvernement a-t-il discuté et évalué avec le Gouvernement fédéral de la possibilité d'étendre le dispositif de « Tax shelter » au financement de projets de créations de jeux de ce type ?

    Dans la négative, Monsieur le Ministre va-t-il suggérer cette extension au Gouvernement fédéral, comme le Gouvernement wallon l'a déjà fait par le passé pour ce qui concerne le financement de projets innovants post brevets ?
  • Réponse du 09/02/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le gaming est un secteur économique porteur et en croissance au niveau mondial.

    En Wallonie, il n’existe à ce jour pas d’aides spécifiques au secteur du jeu vidéo, mais le gaming est éligible aux aides « classiques », tels les financements DGO6 dont le mécanisme des avances récupérables. Mais jusqu’à présent, très peu de créateurs en ont fait la demande.
     
    Les acteurs du secteur sont réunis en Wallonie au sein de l’Association wallonne des développeurs de jeux vidéo (Walga). Un des projets portés vise à accompagner ce vivier de jeunes développeurs pour les aider à finaliser leurs créations, monter un dossier financier, trouver des financements, trouver les bons producteurs et/ou éditeurs afin de leur permettre de recourir davantage aux aides existantes.

    À noter qu’aucun des incubateurs actuels, même parmi ceux spécialisés dans le numérique, n’est compétent pour accompagner les projets de gaming et ce sont les studios existants qui jouent, tant bien que mal, ce rôle de couveuses des jeunes pousses.
      
    Le Tax Shelter est un mécanisme relevant du gouvernement fédéral avec lequel Walga est bien en contact. Parmi les dossiers en cours, l’extension de l’exception culturelle puisque la définition européenne des biens culturels exclut actuellement le jeu vidéo. Cette extension permettrait de manière quasi mécanique d’inclure le gaming dans les bénéficiaires éligibles au Tax shelter.
     
    Une rencontre avec le secteur a eu lieu dans le cadre de l’identification des secteurs de l’économie numérique à fort potentiel. Si Walga souhaite que le gaming soit parmi les secteurs soutenus, aucune demande particulière n’a été faite par rapport au Tax Shelter à proprement parler.