/

Le chauffage des bâtiments publics

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 198 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/01/2018
    • de MAROY Olivier
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    En tant que Ministre de l’Énergie et du Climat, Monsieur le Ministre est particulièrement concerné par l’impact du chauffage et des modes de chauffage sur l’environnement et sur le climat.

    Il est également Ministre du Budget et contrôle notamment les frais de fonctionnement de nos différentes administrations.

    Je serai intéressé de connaître sa vision concernant le chauffage de nos administrations, de tous les bâtiments qui relèvent de la Région wallonne. Si l’on additionne les factures de gaz ou de mazout d’automne au printemps, cela doit non seulement représenter des budgets importants (et nécessaires), mais aussi une forte consommation et un rejet important en termes de CO2 dans l’atmosphère.

    Monsieur le Ministre a-t-il des chiffres concernant les dépenses de chauffage de nos bâtiments publics ? Quels sont-ils ?

    Une réflexion est-elle menée pour limiter un maximum l’impact environnemental de nos bâtiments publics au niveau de leur consommation d’énergie ? Pourrait-il m’en exposer la teneur ?

    Que se passe-t-il pendant les week-ends, les jours fériés ou même les vacances ?

    Est-ce que les bureaux des administrations sont chauffés le week-end? Est-ce le cas dans toutes les administrations ? Y a-t-il des économies de chauffage pendant les week-ends, jours fériés et pendant les congés ? Y a-t-il moyen d’améliorer ces économies de chauffages pendant les jours durant lesquels nous n’avons pas besoin de chauffer ?
  • Réponse du 05/02/2018
    • de GREOLI Alda

    Je souhaiterais tout d’abord spécifier que les compétences qui m’ont été confiées au sein du Gouvernement wallon n’ont guère trait avec les matières traitant de l’énergie, du climat ou encore du budget.

    Toutefois, l'intervention de l'honorable membre appelant en partie les compétences qui me sont dévolues en matière de gestion immobilière, je me permets d'adresser les éléments suivants.

    Tout d’abord, la situation mise en avant dans la présente réponse ne concerne que les bâtiments administratifs du Service public de Wallonie, la gestion du foncier de la Région wallonne relevant de différentes compétences.

    Nonobstant, ma vision s’inscrit clairement dans l’optimalisation des performances énergétiques des bâtiments. Cette démarche est essentielle à la bonne gouvernance en matière de gestion des ressources de la Région.

    Le Département de la Gestion immobilière de la Direction générale Transversale travaille au quotidien sur cette question. À cet égard, 80 % des bâtiments administratifs dont la Région est propriétaire ont déjà fait l’objet d’un audit énergétique. Les informations ainsi disponibles ont notamment été utilisées afin d’installer une série de cogénérations ces dernières années.

    Concomitamment, le département précité mène actuellement une politique cohérente matérialisée sous la forme de trois projets dédiés à la diminution des consommations d’énergie.

    Tout d’abord, cellule énergétique a été mise en place, celle-ci ayant en autre pour mission la collecte, l’analyse des données issues des compteurs intelligents et la tenue d’une comptabilité énergétique. Les résultats ainsi engrangés couplés à ceux des audits précédemment réalisés permettent de définir les priorités en matière d’investissements visant l’efficacité énergétique.

    Afin de permettre à cette cellule d’analyser plus en détail la situation énergétique de chacun des bâtiments administratifs, 10 d’entre eux, représentant environ un tiers de la surface actuellement occupée par les directions du Service public de Wallonie, seront prochainement dotés de compteurs intelligents.

    De plus, dès 2019 une attention toute particulière est dédiée aux concepts très basse énergie et constructions passives qu’il s’agisse d’acquisition de bâtiments neufs ou de rénovation lourde. Les économies ainsi générées amorceront une spirale vertueuse permettant de financer davantage de projets visant une approche volontariste en matière de réduction de l’empreinte écologique des bâtiments administratifs du Service public de Wallonie.

    Concernant les dépenses consenties afin d’assurer le confort des agents du Service public de Wallonie, un budget d’environ un million d’euros est consacré annuellement pour le chauffage des bâtiments.
    Au sujet des périodes de « chauffe », une situation relativement hétéroclite est rencontrée celle-ci étant le fruit des diverses conditions rencontrées dans chacun des bâtiments. En principe, le chauffage est coupé de mai à septembre. À l’exception de quelques installations, le chauffage est également coupé le weekend. Considérant que l’administration est accessible durant toute l’année, le chauffage fonctionne également pendant les vacances scolaires. Enfin, la politique de chauffe garantie pendant les jours fériés est largement dépendante des fonctionnalités offertes par chacun des systèmes.

    Enfin, considérant qu’il est essentiel de garantir la constante amélioration des installations existantes et qu’une politique harmonisée en matière de chauffe ne peut être consentie qu’au travers d’une homogénéité des situations, ces aspects seront entre autres pris en considération au travers du nouveau plan immobilier qui sera mis en place au sein du Service public de Wallonie.