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L’impact de Pairi Daiza sur la biodiversité locale et sur l’eau

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 632 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/01/2018
    • de WAROUX Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    J'ai déjà interrogé Monsieur le Ministre sur les études d’incidences sur l’environnement des parcs zoologiques. Vu leur impact conséquent sur l’environnement selon leur capacité d’accueil, je suggérais de modifier leur classement afin de les contraindre à réaliser des études d’incidences sur l’environnement. Mais il m’a répondu estimer que le pouvoir discrétionnaire des fonctionnaires compétents était suffisant.

    J’aimerais revenir sur l’impact de Pairi Daiza sur la biodiversité. Nous parlons d'un site (actuellement) étendu sur 65 hectares, comportant plus de 4 000 animaux du monde entier (dont il faut gérer notamment les excréments) et de centaines de plantes exotiques, le tout sur un site patrimonial et végétal historique, traversé par un cours d'eau.

    Dès lors, j’aimerais savoir si des études ont été requises / effectuées pour analyser l’impact de ce parc sur la biodiversité locale ? Des espèces invasives sont-elles présentes ? Avec quel impact sur la faune et la flore autochtone ? Les eaux du cours d’eau traversant le parc font-elle l’objet d’analyses régulières ? Si oui, quels en sont les résultats ? Le cours d’eau et les vents peuvent disséminer des semences végétales hors du site. A-t-on évalué cette dissémination?

    Et puisque la question de l’eau est abordée, des études sur l’approvisionnement en eau du parc ont-elles été réalisées ? Connaissons-nous sa consommation globale ? Plus spécifiquement, quelle est la source de l’eau de la « cascade » du « monde africain » ? Celle-ci fonctionne-t-elle en circuit continu ou cette eau est-elle rejetée dans l’environnement ? De quelle quantité d’eau parlons-nous ?
  • Réponse du 09/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Comme tout parc de ce type, on pense plus généralement à l’impact positif sur la sensibilisation à l’environnement des citoyens qui le visitent qu’à l’impact potentiellement négatif sur la biodiversité locale, mais la question mérite d’être posée.

    Comme précisé en réponse aux questions précédentes, dont celles du 16 août 2017, l’impact des activités soumises à permis est étudié dans la procédure d’octroi de ceux-ci.
    Ayant à statuer sur d’éventuels recours dans le cadre des procédures d’octroi de permis d’environnement, je ne puis répondre à l’ensemble des questions dès lors que des démarches sont en cours.

    La prise en compte de l’impact potentiel de l’activité du parc sur l’environnement est suivie par l’administration, en collaboration avec la direction de Pairi Daiza.
    En ce qui concerne l’eau, la Direction générale de l’Environnement (DGO3) et la direction de Pairi Daiza sont en contact régulier. L’exploitant a été invité à mener une réflexion globale portant sur les besoins en eau, la sécurisation de l’approvisionnement, les mesures d’économie à entreprendre, le traitement et les rejets d’eaux usées en vue de rationaliser le cycle de l’eau au sein du parc. Cette réflexion pourrait entraîner de nouvelles demandes de permis.
     
    En ce qui concerne les rejets d’eau usée, l’exploitant est en discussion avec l’intercommunale locale de gestion des eaux usées afin d’éventuellement recourir à ses services, car la capacité des stations d’épuration internes au parc devient insuffisante au regard de la fréquentation du parc les jours d’affluence.
     
    En ce qui concerne la biodiversité locale et plus spécifiquement les espèces invasives, la Direction des Cours d’Eau non navigables de la DGO3 n’a pas observé de développement de plantes exogènes à l’aval direct du parc.
    Le développement de la balsamine de l’Himalaya est parfois observé le long de la Dendre orientale, à l’instar d’autres cours d’eau wallons. Dans le parc, l’exploitant collabore avec l’ASBL Contrat Rivière Dendre qui vient contrôler une fois par an les endroits du parc les plus sujets à accueillir les plantes invasives de la région. Les rapports annuels sont positifs et n’ont mis en évidence que la présence de balsamine, avec une situation gérée et estimée sous contrôle.