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L’emploi des langues en matière de formation

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 139 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/01/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    J’ai appris récemment qu’une formation en matière de PEB a été organisée en allemand par le Zentrum für Aus- und Weiterbildung des Mittelstandes (ZAWM) de St.Vith.

    Cependant, j’apprends aussi, dans le même temps, que l’examen ayant suivi cette formation a été basé en grande partie sur des textes disponibles uniquement en français.

    Pour les architectes de langue allemande qui ne maîtrisent pas cette langue, il a été impossible de réussir l’examen et ce, d’autant plus, qu’on ne leur donnait pas le temps de comprendre les textes en question.

    Ceci est évidemment contraire aux lois en matière d’application des langues en matière administrative. Je rappelle que la totalité des informations, en ce compris les éléments qui font partie de l’examen, doivent être disponibles en langue allemande.

    Ces architectes ont donc fait l’effort de participer à une formation, mais n’ont pas pu la réussir, non pas parce qu’ils n’avaient pas compris la matière, mais parce qu’une partie importante des cours et de l’examen a été disponible exclusivement en français.

    Que prevoit Monsieur le Ministre pour corriger cette erreur ou ce non-respect de l’emploi des langues ? Est-il envisageable que les personnes refassent l’examen sur base de documents complètement traduits ou qu’ils se fassent accompagner par un traducteur qui les aide à comprendre les questions ?

    Par ailleurs, il me revient qu’environ 60 % des participants ne réussissent pas l’examen. La raison en est que l’encodage dans le programme informatique est supposé maîtrisé au préalable alors que l’intérêt de la formation est non seulement de maîtriser la matière, mais aussi de pouvoir travailler correctement avec les documents de l’administration.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? La méthode d’examen n’est-elle pas à revoir ?
  • Réponse du 29/01/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc

    En préambule, il est important que je précise que j’attache une réelle importance à l’égalité de traitement en matière linguistique.

    Tout d’abord, afin de pouvoir organiser cette première formation en allemand, la DGO4 a lancé un marché (pour un montant de 57.596,00euros TVAC) afin de traduire tous les documents de la formation et de l’examen et de dispenser la formation en allemand. La traduction est de qualité, car elle a été effectuée par un prestataire germanophone ayant de très bonnes connaissances en PEB.

    Concernant la formation et l’examen, étaient fournis en allemand :
    1/les textes légaux liés à la PEB ;
    2/l’ensemble des slides et exercices pratiques ;
    3/toutes les questions d’examen théoriques et pratiques (même les fiches techniques à utiliser lors de l’examen) ;
    4/un lexique allemand-français réalisé dans le cadre du marché susmentionné.

    Certains documents complémentaires établis par la DGO4 sont non traduits en allemand à l’heure actuelle, mais aucune question d’examen ne vise une information ne se trouvant que dans ces documents. Certaines fiches techniques utilisées en exemple lors de la formation (exercices d’encodage) n’ont pas été traduites. Cela représentait un travail important de les trouver en allemand ; certaines n’existent parfois tout simplement pas (produits français par exemple).

    Le logiciel PEB utilisé lors des formations et de l’examen est traduit en allemand, mais quelques termes non traduits apparaissent en français. Le formateur a attiré l’attention des participants sur ces termes durant la formation.

    Concernant l’examen de Responsable PEB qui a eu lieu au Centre ZAWM, les six candidats pouvaient disposer d’un dictionnaire et de tous les supports papier qu’ils souhaitaient apporter. Un délai supplémentaire de 30 minutes leur a été accordé pour la partie pratique (sur le logiciel). Le taux de réussite à cet examen est de 50 %. Ce taux ne nous paraît pas alarmant au vu du taux moyen de réussite qui est de 55 % actuellement. Tous les candidats ont par ailleurs la possibilité de se présenter à une seconde session d’examen.

    Concernant la formation de Responsable PEB, celle-ci se déroule sur six journées obligatoires et une journée facultative d’exercices. Cet investissement en temps est déjà contraignant pour des candidats qui sont la plupart du temps indépendants. Les formateurs indiquent durant la formation que les participants doivent s’exercer chez eux, en dehors des journées de formation. Pour cette même raison, il est demandé aux Centres de formation de planifier l’examen deux semaines après le dernier jour de formation afin de laisser le temps nécessaire aux candidats d’étudier et de s’exercer sur le logiciel PEB.

    Par ailleurs, l’examen pratique consistant à compléter l’encodage d’un projet simple est dense, mais la méthode de cotation par étapes est éprouvée et ne nécessite pas de finaliser l’exercice pour obtenir une cote suffisante à la réussite de l’examen.

    Nous restons néanmoins attentifs à l’évolution de la formation et des résultats à l’examen afin de les faire évoluer de manière optimale.