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L'explosion des ventes d'animaux exotiques à l'occasion des fêtes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 650 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/01/2018
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Il apparaît que les ventes de l’axolotl, de loris, de pogona et de dragon d’eau explosent à l’occasion de la Saint-Nicolas et des fêtes de fin d’année. En effet, de nombreux adolescents souhaitent acquérir l’une de ces quatre espèces sauvages.

    Comme chaque année, on peut également observer à pareille période une augmentation comprise entre 5 % et 10 % des ventes de hamsters, lapins, poissons. Pour les chiens et les chats, les demandes seraient en diminution, depuis de nombreuses années.

    Un autre animal serait de plus en plus prisé des Belges, il s’agit du loris (petit marsupial). Le hic est que la vente et la détention de cet animal menacé sont interdites en Belgique. Il fait toutefois l’objet d’un important trafic depuis l’Indonésie en direction de notre pays.

    Les nombreuses ASBL actives dans le domaine de la protection des animaux font le constat que les gens veulent aujourd’hui des animaux mignons et particuliers. Il s’agit là souvent d’un effet de mode. Ces animaux seront quelques mois après leur adoption, dans 25 % des cas, abandonnés par après soit dans la nature, et/ou avec de la chance, déposés dans un refuge ou tout simplement tués.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Confirme-t-il les éléments repris dans mon questionnement ? Pourrait-il faire le point sur la législation luttant contre l’achat compulsif d’animaux sauvages ? Envisage-t-il de prendre de nouvelles mesures pour lutter de manière plus efficace contre l’achat compulsif et les abandons d’animaux sauvages ?
  • Réponse du 14/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La lutte contre les achats impulsifs est primordiale et a guidé les actions wallonnes en matière de bien-être animal à plusieurs reprises.

    Le décret relatif à la publicité relative à la commercialisation d’animaux commence à faire évoluer les comportements pour les ventes ou dons d’animaux, en la réorientant vers des supports spécialisés. Par ce biais, à terme, il ne sera plus possible de se laisser tenter par des publicités et donc d’acquérir un animal sans réflexion préalable.

    Par ailleurs, diverses campagnes de sensibilisation au moment des fêtes de fin d’années ont été menées. Il faut également se réjouir que ces campagnes soient relayées massivement sur les réseaux sociaux. Une nouvelle campagne a été lancée en fin d’année 2017, et a été visible à la télévision pendant les fêtes.

    Pour le loris, de manière générale et sauf exception (par exemple pour les refuges), sa détention est interdite. Indirectement sa commercialisation l’est donc aussi.

    Pour l’axolotl, il s’agit d’un amphibien qui peut être détenu et commercialisé s’il est issu d’élevage (l’espèce est protégée par la CITES). La commercialisation est néanmoins encadrée notamment pour que le vendeur fournisse une information suffisante à l’acheteur.

    Par rapport à ces nouveaux animaux de compagnie, l’objectif est de progressivement dresser des listes positives pour mieux encadrer les espèces qui peuvent être commercialisées et détenues.

    La recherche et la constatation des infractions sont de la compétence de l’Unité du bien-être animal. En cette matière, l’Unité agit essentiellement sur la base de plaintes et n’a pas de vue globale sur les statistiques de vente d’animaux à un moment de l’année. Il faut rappeler que, en général, il n’y a aucune obligation d’informer l’administration lorsqu’on acquiert un animal.