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Le nombre d'accidents routiers impliquant des cyclistes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 652 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/01/2018
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Selon l’Institut Vias, les conducteurs de deux-roues représentent plus d’un tiers des usagers gravement blessés dans un accident de la route.

    Alors que les cyclistes et les deux-roues motorisés ne parcourent respectivement que 6 % et 1 % des kilomètres en Belgique, ils représentent plus d’un tiers (36 %) des usagers grièvement blessés.

    Ainsi, plus de 20 000 d’entre eux auraient été grièvement blessés dans un accident de la circulation ces 10 dernières années, sur un total de 55 000 victimes, soit plus d’un tiers des usagers grièvement blessés.

    Il ressort toujours de cette étude de Vias, que les cyclistes représenteraient pas moins de 26 % des usagers hospitalisés après un accident de la route et les deux roues motorisées, 11 %.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Confirme-t-il les chiffres relayés par cette étude de Vias ? Dans l’affirmative ou la négative pourrait-il justifier sa réponse ? Face à de tels chiffres, qu’envisage-t-il de faire ? Quelles sont les pistes actuellement à l’étude pour développer davantage les pistes cyclables en Wallonie ? Quel bilan tire-t-il de l’utilisation des pistes cyclables en Wallonie ?
  • Réponse du 14/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les chiffres de l’institut VIAS concernent la Belgique et non la Wallonie. Ils sont issus de la base de données des accidents corporels constatés par les forces de police.

    Force est de constater que l'usage du vélo et le profil des cyclistes en Wallonie sont fort différents des deux autres Régions.

    Compte tenu des différences régionales, les données et l’analyse fournies par l’AWSR nous semblent bien plus pertinentes pour la Wallonie. Ainsi, en Wallonie, les cyclistes représentent près de 4 % des usagers tués ou grièvement blessés dans un accident de la route ce qui correspond à 821 cyclistes grièvement blessés ou tués entre 2007 et 2016 sur les quelque 20 000 personnes grièvement ou mortellement blessées dans la circulation.

    Pour améliorer la sécurité des cyclistes, la Région œuvre sur 3 axes : la prévention, la mobilité et l'infrastructure.

    L'AWSR réalise régulièrement des campagnes sur le thème des cyclistes, au-delà des campagnes « grand public » mensuelles régulièrement consacrées aux modes doux : concours de designers pour concevoir un accessoire tendance qui privilégie la visibilité, distribution de kits visibilité aux cyclistes aux quatre coins de la Wallonie, collaboration avec des actions d’autres organisations comme la campagne « visibilité » ou « stationnement gênant » du GRACQ, émission CONTACTS sur la RTBF, capsules vidéos sur les réseaux sociaux consacrées à l’angle mort des camions, aux ronds-points ou encore à la courtoisie, etc.

    Par ailleurs, il est important de promouvoir l'usage du vélo pour ses déplacements quotidiens. Dans ce cadre, citons l'action « Je teste l’électrique ! » où des vélos à assistance électrique sont prêtés gratuitement aux citoyens. Il n’est plus à démontrer que la pratique régulière d’une activité physique, comme le vélo, contribue à la prévention des maladies cardio-vasculaires. Au-delà du simple fait que, comme le dit l’adage, « bouger fait un bien fou », il faut ajouter qu’un report modal vers le vélo contribue à réduire la congestion automobile et par conséquent à améliorer la qualité de l’air bénéfique pour notre santé.

    Au niveau de l'infrastructure, je rappelle la prise en compte systématique du vélo dans les aménagements routiers. Cela ne veut pas dire pour autant que l’on va réaliser des pistes cyclables partout. Cela veut dire que chaque fois que l’on fait un aménagement ou une réfection de voirie régionale, on se pose la question de savoir comment on intègre les vélos dans le projet.
    Citons également le schéma directeur cyclable qui identifie les axes cyclables à aménager en priorité à l'échelle du territoire wallon.

    Le RAVeL constitue un réseau qui comptera très prochainement 1.700 km de chemins balisés. De 2016 à 2019, ce n’est pas moins qu'un budget global de 32 millions d’euros qui est consacré à la réalisation de 300 km de chaînons supplémentaires et à l’amélioration de sa qualité afin de le rendre plus accessible à tous.

    De plus, un appel à projets destiné à améliorer entre autres les liens entre les quartiers et le RAVeL a été lancé vers les communes il y a quelques mois. Une attention porte sur l'usage utilitaire du RAVeL notamment par la réalisation de chaînons donnant accès à des zonings, des centres sportifs, des gares et d'autres lieux de vie concentrant potentiellement de nombreux cyclistes.