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La réhabilitation de trois sites de Charleroi

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 660 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/01/2018
    • de POTIGNY Patricia
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En avril dernier, on apprenait que le Gouvernement wallon donnait son aval à la dépollution de 3 sites nécessaires au développement du projet Charleroi District Creatif, et ce, dans le cadre du programme Feder 2014-2020.

    Il s’agit de la place du Manège, du site « Verreries des Ancres » et du site « Centre de Congrès ».

    La SPAQuE, en charge du dossier, devrait donc lancer les démarches en démarrant par une analyse du sol avant de commencer l’assainissement proprement dit.

    Où en est-on dans les investigations menées? Quel est l’agenda prévu pour que la réhabilitation de ces chancres soit effective ?

    Par ailleurs, on sait que la Commission européenne prenait à cœur d’étudier ce dossier sous toutes ses coutures afin de vérifier que ces subventions publiques étaient légales.

    Qu’en est-il de cette analyse juridique ? Le subventionnement wallon pour ces 3 sites a-t-il bel et bien été entériné au niveau de l’Europe ou des questions se posent-elles toujours ?
  • Réponse du 08/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le Gouvernement a notifié le 20 avril 2017 l’attribution à SPAQυE de la subvention relative à l’assainissement des sites « Verrerie de l’Ancre », « Place du Manège » et « Centre des Congrès ». Conformément aux conditions fixées par l’Union européenne pour l’attribution des subventions FEDER, l’administration a ensuite procédé au contrôle de la légalité des dossiers sous l’aspect du respect du principe du « pollueur-payeur » et des aides d’État. Cela fait, SPAQυE a reçu, le 19 juin 2017, l’autorisation d’entreprendre les opérations de réhabilitation des trois sites du centre de CHARLEROI.

    Depuis cette date, SPAQυE s’est coordonnée avec les autres acteurs impliqués dans ce vaste projet «Charleroi District Créatif » (DGO1, Ville de CHARLEROI, IGRETEC) et a procédé à la rédaction du cahier spécial des charges en vue de mener à bien la réhabilitation de ces sites, ceux-ci devant accueillir respectivement une nouvelle bretelle autoroutière, de nouveaux espaces publics et un nouveau centre de congrès.

    SPAQuE procède exceptionnellement aux investigations en travaillant à l’avancement, c’est-à-dire en gérant les déblais au fur et à mesure de leur terrassement. Des informations reçues de SPAQuE, cette approche particulière s’impose eu égard à la nature homogène et charbonnière des schistes présents à cet endroit et à déblayer. De même, sur la Place du Manège et au droit du futur centre de congrès, l’abondance d’impétrants dans le sous-sol et la présence de divers bâtiments ou activités toujours en cours (gare des bus TEC) rendaient délicate, sinon impossible la réalisation sondages préliminaires.

    Le travail à l’avancement consistera à excaver les déblais nécessaires à la mise en place des projets d’aménagement, à regrouper ces déblais sur une plateforme de transit spécialement aménagée à cet effet, à les analyser par lot de 500 m³ et à les diriger ensuite vers des filières de traitement/valorisation agréées, déterminées en fonction des résultats d’analyses. En parallèle à cette gestion des déblais, SPAQυE procèdera également à la réalisation d’analyses en fond de fouilles et en parois des zones terrassées, pour s’assurer que les sols restant en place sont bien compatibles avec les projets d’aménagement retenus. Le cas échéant, des reprises tant latérales qu’en profondeur seront effectuées pour s’assurer de cette compatibilité.

    Le cahier des charges décrivant ce modus operandi vient d’être publié au Moniteur belge par SPAQυE.

    Ce marché sera ainsi opérationnel dès que les chantiers de terrassement, gérés par la Ville de Charleroi et par la DGO1, démarreront. Le tonnage de terres à gérer a été estimé aux alentours de 80.000 tonnes, l’essentiel des travaux devant se concentrer sur le second semestre 2018 et l’année 2019.