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Les "scalers"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 245 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/01/2018
    • de ZRIHEN Olga
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Malgré son grand potentiel et ses nombreuses start-ups, notre Région ne compte actuellement pas de scalers.

    Selon le Rising Star Monitor, le retard dans l’essor des scalers belges trouve son origine dans l’absence d’écosystème véritablement propice à la croissance des start-ups.

    Quelles en sont les principales raisons selon Monsieur le Ministre ?

    Arriver à développer des scalers fait-il partie des ambitions du Gouvernement ?

    Visiblement, un fonds baptisé « Growth Fund-of-Fund", pour appuyer l’écosystème des scale-ups serait en cours de développement. Confirme-t-il cela ?
  • Réponse du 21/02/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Cette étude menée par la Vlerick Business School en collaboration avec Deloitte se limite aux entreprises des TIC et n’inclut pas d’autres domaines clés de l’écosystème start-up. Il faut donc la nuancer et noter qu’il y a une tendance des start-ups à lever des fonds sur les marchés cibles et là où les investisseurs sont prêts à prendre des risques (plus communément les pays anglo-saxons). Néanmoins, plusieurs initiatives ont été développées en Wallonie ces dernières années afin de favoriser un écosystème propice à la croissance des start-ups.

    En effet, les scale-ups et scalers peuvent bénéficier de plusieurs mesures mises en œuvre en Wallonie. Citons par exemple la mesure « Start’Up Wallonia » qui prévoit un soutien aux start-ups à chaque phase de leur développement via les programmes d’accélération locaux et les écosystèmes territoriaux structurés autour des invests et des CEEI pour l’accompagnement postaccélération (Liège avec Leansquare, Hainaut avec Digital Attraxion, Brabant Wallon avec Digital BW, Namur et Luxembourg). Toutefois, ces « écosystèmes numériques » sous régionaux montrent leurs limites. En effet, il n’y a actuellement pas de politique coordonnée et cohérente de ces acteurs. C’est pourquoi je travaille actuellement à une restructuration de ces écosystèmes d’accompagnement afin de les harmoniser et d’offrir un service wallon orienté utilisateur.

    De plus, le fonds d’investissement W.IN.G a pour objectif de faciliter l’accès au financement des start-ups à haut potentiel de croissance. Outre l’aide apportée aux start-ups sorties d’un incubateur ou d’un accélérateur qui en sont au stade du préfinancement, il intervient également avec des investisseurs privés lorsque le projet croît. Les experts qui analysent les candidatures ont développé des contacts avec des fonds de capital-risque régionaux ou internationaux spécialisés dans le numérique. Les interventions se font sous forme de prêts convertibles de 50.000 euros en préfinancement, puis d’interventions à hauteur de 250.000 euros pour un premier financement et série A. L’efficacité de ce fond ayant été démontrée, j’ai décidé d’augmenter le plafond d’intervention à 500.000 euros afin que la Région wallonne puisse investir en capital dans des start-ups prometteuses. Mais ces investissements directs de la part de fonds publics ne sont que la face cachée de l’iceberg. Il faut y ajouter l’effet d’entrainement de l’investissement d’un fonds spécialisé sur d’autres investisseurs. Les fonds publics doivent donc servir à donner une impulsion à nos start-ups afin de les aider à aller chercher des financements plus conséquents auprès d’investisseurs privés. Tout ceci démontre bien que l’accompagnement de nos start-up est assuré en Région wallonne contrairement à l’accompagnement des PME, dès lors, ma priorité est de mettre l’accent sur leur croissance. En effet, celles-ci étant déjà bien établies dans leurs régions, il est nécessaire de les accompagner dans leur croissance. Je travaille donc à développer un nouvel outil d’accompagnement à la croissance des PME.