/

Le développement des compétences numériques

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 254 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/01/2018
    • de TILLIEUX Eliane
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    La révolution numérique que nous sommes en train de vivre, et que nous connaitrons davantage dans les années à venir, entrainera une mutation des métiers : certains vont disparaitre, d’autres vont apparaitre, certains autres vont être profondément modifiés.

    Ces enjeux sont essentiels. Nous allons devoir former des experts spécialisés dans le numérique. Mais pas seulement ! Des compétences digitales vont être nécessaires de manière transversale chez les employés, ouvriers, indépendants et professions libérales.

    Il est donc essentiel d’anticiper les besoins du terrain et ainsi adapter les programmes de formation et mener des politiques anticipatives en la matière, que ce soit dans la formation ou dans l’enseignement.

    Nous devons accélérer le développement des compétences numériques de nos jeunes, aider à innover, comprendre les enjeux et les opportunités du digital, découvrir les technologies du numérique influençant un parcours professionnel. 

    Monsieur le Ministre a déclaré il y a quelques semaines que le pacte d’excellence était beaucoup trop frileux en matière de numérique.

    En tant que Ministre de l’Emploi, mais également de la Formation, quels contacts a-t-il pris avec la Ministre de l’Enseignement depuis ses déclarations ?

    Quelles propositions compte-t-il porter pour faire évoluer ce pacte ?

    Quels ponts entre formation et enseignement peuvent être dressés en termes de numérique ? 
  • Réponse du 20/02/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Je suis informé des travaux relatifs au Pacte via l’Agence du Numérique.

    Dans l’avis n°3 du Pacte daté du 2 décembre 2016, une définition élargie des compétences numériques, ne se limitant pas à la littératie numérique, mais intégrant les sciences informatiques au sens large, la logique algorithmique et les langages de programmation ont été réintroduits à la demande de l’ARES et du Conseil du numérique.

    L’enjeu est de développer les cinq niveaux de compétences numériques décrites dans le référentiel européen DigComp. Il balise les compétences numériques dans une gradation allant de la consommation passive à la production active. Les premiers niveaux couvrent des compétences relatives à la maîtrise, la consommation, voire l’utilisation critique, des ressources numériques. Les niveaux les plus élevés concernent quant à eux la production, la création, voire le développement d’outils, ce qui correspond à notre souci d’introduire les sciences informatiques, la logique algorithmique et les langages de programmation dans les programmes de cours. Les sciences informatiques font partie intégrante de la culture scientifique que tous les citoyens aujourd’hui devraient connaître pour pouvoir vivre, travailler et s’épanouir dans la société.

    Un baromètre sur les usages du numérique au sein des écoles sera bientôt présenté, et tous les pouvoirs publics devront être attentifs à ses conclusions.

    Concernant les contacts existants avec la Ministre de l’Éducation, je précise que nos administrations et cabinets respectifs collaborent et sont en contact permanent au sein de la « Task Force École Numérique ».