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La pénurie de main-d'oeuvre en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 256 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 25/01/2018
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Malgré un chômage qui reste élevé, la pénurie de main-d’œuvre se confirme en Belgique. Que cela soit Eurostat, le SPF Emploi ou encore l’Onem, tous les indicateurs montrent que les employeurs ont du mal à trouver les candidats adéquats.

    Selon le SPF Emploi, 143.000 postes étaient vacants à la fin du troisième trimestre 2017. Une hausse de 27 %, soit près de 40.00 emplois orphelins supplémentaires en comparaison à la même période en 2016.

    Beaucoup de ces postes vacants sont des postes d’intérim, mais c’est surtout dans les postes fixes que le nombre de vacances a augmenté : + 32 % en 12 mois. Les secteurs les plus touchés sont ceux des technologies et de la communication, les services, l’immobilier et l’Horeca.

    Les derniers chiffres d’Eurostat confirment cette tendance. La Belgique serait l’un des pays qui présentent le taux d’emplois vacants le plus élevé. Un autre phénomène constaté est le fait que le nombre de personnes disponibles pour le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles en cherchent un reste très bas.  

    Selon l’Union wallonne des entreprises, cette pénurie de main-d’œuvre touche également la Wallonie. Monsieur le Ministre peut-il dès lors me faire le point sur la situation wallonne ?  

    Les mesures d’activation ayant pour but d’inciter les chômeurs à chercher du travail ont-elles été renforcées ? Dans l’affirmative, quel a été l’impact de ce renforcement ? Un transfert du chômage vers la maladie-invalidité en Wallonie est-il observé en Wallonie ?

    Quel est son plan d’action afin de faire face à cette pénurie de main-d’œuvre ?
  • Réponse du 21/02/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    * Situation en Wallonie

    Au 3e trimestre 2017, le SPF Economie/Direction générale Statistiques dénombrait 31.329 emplois comme étant vacants en Wallonie (contre 90.651 en Flandre et 20.670 à Bruxelles), soit 22 % des emplois vacants du pays qui en dénombre 142.649.

    En un an, soit comparativement au 3e trimestre 2016, le nombre d’emplois vacants a augmenté de 10.816 unités en Wallonie (+ 53 % contre 28 % au niveau national). Parmi ces 31.329 emplois vacants, 15,5 % sont des emplois intérimaires (+ 56 % en un an) et 84,5 % des emplois fixes (+ 52 % en un an).

    Ces chiffres sont un signal positif et reflètent l’embellie économique actuelle.


    * Faire face à la pénurie de main-d’œuvre

    Il est nécessaire de préciser que tous ces postes vacants ne traduisent pas nécessairement une pénurie de main-d’œuvre. En effet, l’étude du SPF n’apporte aucune information sur la durée de vacance d’un poste, ni sur les difficultés éventuellement rencontrées par les entreprises dans le cadre de leur recrutement.

    Concernant les actions prises en vue de réduire la pénurie de main-d’œuvre en Wallonie, j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer à ce sujet tant par écrit qu’oralement, j'invite donc l'honorable membre à consulter par exemple la question écrite du 11 janvier 2018, posée par Mme Zrihen concernant les emplois vacants en Wallonie.


    * Transfert chômage / maladie invalidité

    Les données transmises par le Service des indemnités de l’INAMI indiquent que l’augmentation en 2016 du nombre total (actifs et chômeurs) d’entrées en incapacité primaire - qui correspond à la première année d'incapacité de travail - pour la Région wallonne (passant de 130.065 en 2015 à 132.502 en 2016, soit une hausse de 1,9 %), est uniquement liée à la hausse d’entrées des actifs (de 94.651 en 2015 à 98.273 en 2016, soit une hausse de 3,8 %) ; le nombre de chômeurs entrés en incapacité primaire s’étant quant à lui réduit, à un an d’écart (de 35.414 en 2015 à 34.229 en 2016, soit une baisse de 3,3 %). On ne peut donc pas parler d’un transfert entre les 2 caisses d’allocations.