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L'entreprise "Permis en poche"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 679 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 25/01/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    « Vous ne devez même pas étudier avant de venir », voici la phrase d’accroche de la vidéo de présentation de l’entreprise « Permis en poche ». Un concept qui ne rassure pas Vias. L’institut belge de la sécurité routière reproche à cette formation d’apprendre à réussir l’examen du permis théorique, mais pas à maîtriser le Code de la route.

    Récemment la zone de police de Charleroi a été amenée à constater un accident de roulage avec délit de fuite. Le conducteur intercepté était un jeune homme de 17ans ayant passé son permis théorique via l’auto-école « Permis en poche ».

    En tant que Ministre de la Mobilité et de la Sécurité routière, comment se positionne-t-il face à ce type de formation rapide ?

    A-t-il eu des contacts avec Vias au sujet de la formation proposée par cette entreprise ?

    A-t-il également eu l’occasion de rencontrer le responsable de l’entreprise « Permis en poche » ?
    Dans l’affirmative, qu’est-il ressorti de ces échanges ?
  • Réponse du 14/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est bon de clarifier un point : ces formules ne relèvent pas d’une école de conduite agréée. Ce sont des formateurs "indépendants", pas forcément brevetés, qui exercent dans des structures fonctionnant principalement par Internet. Elles n’ont pas de pied-à-terre, le lieu de formation étant des salles de séminaires louées pour l’occasion.

    Ces formations sont de fait données en dehors de tout cadre réglementaire.

    Si administrativement, ces formations ne sont pas illégales ou frauduleuses, la pédagogie et le réel apprentissage sont bien pauvres. Cela consiste essentiellement en une répétition de points considérés comme importants par ces formations.

    Le point d’action régional est l'établissement des critères de contenu et de réussite des examens pour s’assurer que les candidats aient le niveau suffisant. C’est ce que la réforme de la formation à la conduite ambitionne de faire. Suite à la réforme de l'examen théorique, le taux de réussite des candidats repérés comme ayant suivi ce type de formation avoisine les 10 %. Ce type de formation est donc loin d'être recommandable.

    Les fédérations d'auto-écoles et l'administration suivent régulièrement les propos utilisés par ces structures. Elles ne manqueront pas d'intenter une action en justice si des publicités mensongères étaient utilisées.