/

La biothèque de l'Association régionale de santé et d'identification animales (ARSIA)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 264 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/01/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    En novembre, la presse spécialisée annonçait que la biothèque de l’ARSIA (Association régionale de santé et d’identification animales) verrait le jour en 2018. En effet, conformément à la décision prise par le Conseil d'administration de l’ARSIA, la collecte et le stockage de l’ADN bovin wallon via les prélèvements par boucle à biopsie seront effectifs dans le courant de ce premier trimestre 2018.

    Cette « biothèque » remplacera l’actuelle pilothèque.

    À ce jour, où en sont les travaux concernant ce projet ?

    Comment sera financée cette biothèque ?

    Y a-t-il des subsides et/ou partenariats prévus ?

    Sait-on aujourd’hui, plus précisément, quand elle sera fonctionnelle ?

    Que deviendra l’actuelle pilothèque ?
  • Réponse du 13/02/2018
    • de COLLIN René

    Il faut tout d’abord souligner que cette matière ne relève pas des compétences de la Wallonie. Les éléments portés à ma connaissance sont les suivants.

    Dans le cadre de la lutte contre le BVD (diarrhée virale bovine), la détection des veaux IPI (infectés permanents immunotolérants) se fait par une analyse réalisée sur une biopsie du cartilage de l’oreille, effectuée automatiquement lors de la pose de la boucle auriculaire dans le cadre de l’identification obligatoire des bovins.

    La disponibilité du matériel génétique au sein de ce prélèvement a induit dans le chef des responsables de l’ARISA la proposition de remplacement de la pilothèque par la biothèque. Ce remplacement permet aussi d’améliorer les performances de l’analyse du profil ADN des animaux en partant de tissus qui contiennent beaucoup plus d’ADN que les follicules pileux stockés jusqu’ici dans la pilothèque. Les analyses ADN à partir des follicules pileux échouaient dans 30 % des cas par manque de matériel génétique suffisant dans ces follicules, sans compter la faible qualité de l’ADN présent. La pilothèque présentait néanmoins l’avantage d’être un système pratique et peu coûteux, mais, vu l’arrivée des biopsies pour la lutte contre la BVD, il est plus logique de rationaliser les deux systèmes.

    La pilothèque est utilisée de manière régulière par le secteur BIO qui impose qu'un prélèvement de follicules pileux soit effectué lors de chaque mouvement (transaction) d'animaux. L’application de la législation est désormais élargie à l’usage de la biothèque et le secteur bio en a été informé. Les profils ADN analysés à partir des biopsies pourront à tout moment être utilisés pour tracer l’identité d’un animal tout au long de sa vie et garantir une concordance entre cet animal et ses produits.

    L’actuelle pilothèque devra être maintenue dans une phase de transition tant que des animaux non bouclés dans le nouveau système restent en vie. La Wallonie n’intervient pas dans le financement de cette biothèque et il n’y a actuellement pas de partenariat prévu avec l’ARSIA à ce sujet.

    Enfin, selon mes informations, un courrier de l’ARSIA expliquant la transition vers le nouveau système a été envoyé à tous les éleveurs le 2 février 2018.