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Les producteurs en circuit court

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 266 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 25/01/2018
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    La vente directe de légumes produits localement en pleine terre s’est considérablement développée en Wallonie. Malheureusement les producteurs ont encore du mal à gagner correctement leur vie, en particulier dans les systèmes maraîchers.

    Pour autant, cela reste un secteur assez attractif. De plus en plus de jeunes qui ne sont pas issus du monde agricole choisissent de s’installer en maraîchage sur petites surfaces en agriculture biologique ou associée.

    Combien de producteurs de légumes en circuit court la Wallonie compte-t-elle aujourd’hui ?

    Comment évolue ce secteur qui semble de plus en plus attractif ?

    Monsieur le Ministre peut-il faire une comparaison par rapport aux cinq dernières années ?

    Quel est l’âge moyen de ces producteurs ?

    Peut-il nous rappeler quelles aides sont mises à dispositions de ces maraîchers ?
  • Réponse du 13/02/2018
    • de COLLIN René

    Les producteurs wallons de légumes qui pratiquent la vente en circuit court peuvent avoir des modes de production très diversifiés : production pour le frais, pour la transformation, en agriculture biologique ou non, production sur petites, moyennes surfaces ou en grande culture.

    Dans l’enquête de structure 2013, menée par le SPF Économie, 12.846 exploitations ont été répertoriées en Wallonie et 727 d’entre elles ont déclaré pratiquer la vente directe sur l’exploitation. Parmi ces 727 exploitations en vente directe, 53 exploitations (soit 7,3%) déclarent être spécialisées en horticulture ou ont une orientation horticole marquée et 1,2% sont spécialisées en cultures permanentes telles que l’arboriculture fruitière. Il est possible que, parmi les 727 exploitations en vente directe, certaines produisent des légumes d’une manière marginale.

    Dans le cadre d’une thèse de doctorat présentée en décembre 2017, il est mentionné 269 producteurs de légumes en Région wallonne en 2014, essentiellement sur petites surfaces en agriculture biologique. Cependant il n’est pas précisé le nombre de producteurs qui pratiquent la vente directe.

    Mon administration ne dispose pas de chiffres pertinents plus récents, car leur disponibilité dépend des enquêtes de structure.

    En termes d’âge, l’enquête de structure de 2013 révèle que l’âge médian des 727 exploitations qui pratiquent la vente directe est de 51 ans alors qu’il est de 54 ans dans les 12.119 autres exploitations.

    Dans la thèse de doctorat citée plus haut, il est également mentionné que « le maraîchage est extrêmement coûteux en temps de travail » et que « sur de petites et moyennes surfaces, l’activité reste (…) peu lucrative. » L’encadrement de ces exploitations est donc primordial pour leur développement.

    Comme je l’ai mentionné récemment en réponse à M. le Député Desquesnes, nous travaillons à l'élaboration d'un contrat type de mise à disposition des biens publics pour dégager des surfaces à destination prioritairement des jeunes. Quant aux aides financières, il faut savoir que les aides à l'installation des jeunes, par création en maraîchage, sont forfaitairement subsidiables en Aide au développement et à l’installation dans le secteur agricole (ADISA).

    Par ailleurs, DiversiFerm apporte un encadrement technique utile à la transformation et à la mise sur le marché des produits. Enfin, pour répondre à un besoin de mutualisation des outils de transformation, l'aide de 60 % pour l'investissement immobilier et mobilier des halls-relais agricoles peut être augmentée d'un bonus de 15 % si 40 % des agriculteurs impliqués dans le projet ont moins de 40 ans.