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L'état de la biodiversité en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 267 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/01/2018
    • de TROTTA Graziana
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Dans le « Rapport sur l'état de l'environnement 2017 », on peut lire que 31 % des espèces animales et végétales étudiées sont menacées de disparition à l'échelle de la Wallonie et près de 9 % ont disparu du territoire régional.

    Sachant que le « Tableau de bord de l'environnement wallon 2010 » fait état des mêmes chiffres en la matière (p. 124), Monsieur le Ministre peut-il me dire si les données disponibles n'ont pas été actualisées depuis 2010 ou si les pourcentages d'espèces menacées de disparition et disparues n'ont pas évolué ?

    La question se pose d'autant plus que le dernier rapport recommande une actualisation des listes rouges « qui constituent un outil d'orientation des stratégies de conservation ». Ce travail d'actualisation a-t-il été sollicité et, si oui, quand devrait-on disposer des dernières indications eu égard aux espèces menacées et disparues du territoire régional ?

    Pour enrayer le déclin de la biodiversité, Monsieur le Ministre a présenté en mai 2015 le « Réseau Wallonie Nature », qui se veut une dynamique pour la prise en compte de la nature « partout et par tous », et rassemblant plusieurs outils comme les PCDN (Plans communaux de développement de la nature), le fauchage tardif, les programmes LIFE, etc.

    Aujourd'hui, quel bilan tire-t-il près de trois ans après le lancement de cette dynamique ?

    Pour cette année 2018, les objectifs du “Réseau Wallonie Nature” sont les suivants : 100 cimetières labellisés Nature, 100 communes disposant d’un Plan communal de développement de la nature (PCDN), toutes les communes (262) participant à l’opération de fauchage tardif des bords de routes. Quelle est la situation actuelle par rapport à ces trois objectifs ?

    Les objectifs pour l'année 2019 ont-ils déjà été définis et, si oui, quels sont-ils ?
  • Réponse du 15/02/2018
    • de COLLIN René

    En Wallonie, la collecte des données et leur validation sont assurées ou coordonnées par le Département de l’étude du milieu naturel et agricole (DEMNA). Concernant les données relatives aux listes rouges présentées dans le Rapport sur l’état de l’environnement wallon 2017, les données sont identiques à celles du Tableau de bord de l’environnement 2010.

    L’actualisation de ces listes est un travail conséquent qui nécessite des campagnes de terrain régulières et un jeu de données de base adéquat, répartis sur des périodes relativement longues, pour être valides. Les listes rouges ne peuvent par conséquent pas être actualisées à chaque édition des rapports sur l’état de l’environnement (les dates de référence des données présentées varient de 2005 à 2010, selon les groupes d’espèces. Pour exemple, la Suisse modifie ces listes tous les 10 à 15 ans pour les amphibiens et reptiles. En France, la liste rouge des mammifères a été actualisée huit ans après la précédente évaluation).

    Néanmoins, l’actualisation des évaluations de l’état de conservation des principaux groupes animaux et végétaux et une mise à jour des listes rouges est en cours. L’objectif est de réaliser une révision dans les trois ans pour au moins la moitié des groupes évalués et dans les six ans pour l’autre moitié. De plus, le DEMNA réalise aussi un rapportage dans le cadre des directives « Natura 2000 » qui constitue un outil complémentaire pour le suivi de l’évolution des populations de différents groupes (voir la fiche FFH6 du rapport de l’état de l’environnement 2017. Ce rapportage a lieu tous les 6 ans.

    Depuis les dernières évaluations, le statut de certaines espèces s’est amélioré alors que d’autres se sont dégradées. Les chiffres globaux par groupe ne changeront donc pas beaucoup dans les futures listes rouges.

    Certains groupes cibles (les libellules ou les chauves-souris) présentent une situation améliorée, en lien avec les restaurations menées dans les LIFE, Natura 2000 ; ... En matière de biodiversité, les indicateurs globaux sont trop peu nuancés pour dresser un bilan général. Un diagnostic peut être tiré sur les analyses plus fines, présentées dans le Rapport.

    En ce qui concerne les mesures prises et leur bilan, j’invite à consulter ma réponse à la question orale de Mme la Députée Ryckmans sur « l’état de la biodiversité en Wallonie » lors de la séance de Commission de l’Agriculture et du Tourisme du lundi 5 février 2018.