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La démocratie et les technologies participatives

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 196 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/01/2018
    • de COURARD Philippe
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives

    Notre pays a récemment été qualifié de « démocratie imparfaite» par « The Economist » suite à son examen annuel des démocraties. La Belgique se classe 35e mondiale derrière le Botswana et l’Inde pour ne citer que ces deux pays...

    Selon l’analyse, notre pays pèche au niveau de la culture politique, mais plus encore par manque de participation politique où avec un score de 5/10, nous nous classons bons derniers des pays européens.

    Une doctrine foisonnante, à laquelle je me rallie, estime que les technologies participatives (« les civic tech ») font partie des moyens en mesure de corriger cette faiblesse.

    Rendre la démocratie plus participative en décloisonnant le débat politique apparaît comme une gageure, mais constitue une nécessité pour parvenir à parfaire notre système démocratique.

    Madame la Ministre projette-t-elle d’accompagner, d’une quelconque manière, les communes désireuses de mettre en place des technologies participatives ? Si oui, de quelle façon et suivant quel calendrier ?

    Au-délà, un enjeu de taille subsistera encore : donner l’occasion à chacun d’apprivoiser les outils numériques…
  • Réponse du 08/02/2018
    • de DE BUE Valérie

    La ville intelligente a pour vocation primordiale, à travers les nouveaux outils et les nouvelles approches, d’améliorer la qualité de vie de ses habitants. Pour cela, elle doit se construire autour et avec le citoyen. Le citoyen, plus que la technologie elle-même, est au cœur de notre réflexion. L'honorable membre connait mon attachement à la démocratie participative : l’implication des habitants dans des projets intelligents pour leur ville va dans ce sens.

    Je n’apprendrai rien à personne en disant que la Wallonie est loin d’être en avance dans le domaine des technologies participatives. Elles sont pourtant une réponse intéressante pouvant permettre de résoudre le problème que l'honorable membre expose. La solution à laquelle je travaille, en collaboration avec mon collègue le ministre JEHOLET, en charge du numérique, vise d’une part à animer le réseau technologique existant, et d’autre part à lutter contre la fracture numérique.

    Des initiatives existent, mais manquent souvent d’accompagnement. J’ai la volonté de permettre aux pouvoirs locaux de mieux utiliser les technologies participatives (« civic tech ») déjà disponibles et de stimuler l’innovation via un appel à projets. Le soutien de notre écosystème wallon de startups et de PME est essentiel afin de rendre les villes et les communes agréables, performantes et attractives. La dynamique que nous souhaitons insuffler se veut durable. Ceci contribuera également au développement d’une stratégique numérique wallonne.

    La lutte contre la fracture numérique fait également partie des priorités du Gouvernement wallon. Les espaces publics numériques constituent à cette fin des lieux d’apprentissages précieux qui se sont multipliés ces derniers temps. À ce sujet, il n’est pas souhaitable de s’enfermer dans un objectif ou dans un calendrier. La qualité doit primer la quantité. Les défis de demain sont nombreux : RGPD, gestion des données, open data… Ils doivent être considérés comme des opportunités pour les pouvoirs locaux agiles de demain, mais également et surtout pour les citoyens. En effet, les technologies participatives sont également un outil de transparence.