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L'impact écologique des nouvelles technologies

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 686 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/01/2018
    • de ARENS Josy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Dans un livre récent, « La guerre des métaux rares », le juriste et journaliste Guillaume Pitron rapporte les résultats d’une enquête de plusieurs années sur l’impact écologique des nouvelles technologies et surtout des technologies dites « vertes ».

    La transition énergétique telle qu’elle est actuellement exprimée (véhicules électriques, énergies renouvelables - éoliennes et panneaux photovoltaïques - compteurs intelligents, etc.) nécessite l’extraction de métaux rares (antimoine, germanium, lithium, cobalt, bismuth…) qui sont extrêmement polluants.

    Ces métaux sont nos nouvelles ressources énergétiques. Ils sont devenus indispensables à notre nouvelle société écologique et numérique (ils se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autres objets connectés de notre quotidien). Pourtant, selon l’auteur de « La guerre des métaux rares », les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce constat ? Peut-il le développer ? A-t-il déjà reçu des avertissements de nos universités à ce sujet ? Cela a-t-il déjà fait l’objet d’une discussion avec ses homologues en charge de l’Énergie et du Numérique à Bruxelles, au Fédéral ou à la Commission européenne ?

    Ne serait-il pas utile d’orienter plus nettement sa politique énergétique vers un but de diminution de la consommation d’énergie plutôt que vers le recours à une énergie qui serait au fond plus polluante que ce que nous pensons ?
  • Réponse du 15/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Nos économies doivent être orientées vers une dynamique innovante de création de richesses, fondée sur la sobriété d’utilisation des ressources, et une redistribution plus équitable de la valeur créée. Cette vision est au cœur de la déclaration de politique régionale et partagée par les Ministres en charge de l’Économie numérique et de l’Énergie.

    L’innovation technologique est donc indispensable à la réussite de la transition écologique et énergétique afin d’assurer un avenir durable de la Wallonie, mais un tel développement doit tenir compte des limites de notre planète et de ses ressources. La poursuite des efforts pour réduire notre empreinte écologique ici et dans le monde est également incontournable.

    La clé de la réussite est donc la poursuite de la mise en œuvre des principes issus de l’économie circulaire à travers l’écoconsommation et la gestion durable des déchets-ressources. Ces aspects sont au cœur de la politique que je défends, et notamment au sein du Plan Wallon des Déchets-Ressources (PWD-R).

    La Wallonie entend mener une politique ambitieuse de promotion des achats durables à l’attention des consommateurs en vue de favoriser l’écoconsommation. Les consommateurs sont un acteur-clé, car ils peuvent, par leurs choix et comportements, contribuer à la prévention des déchets. Il convient de les sensibiliser, de les informer et de mettre à leur disposition les outils nécessaires pour qu’ils puissent concrétiser en actes leur intérêt pour la préservation de l’environnement.

    Toujours en vue d’agir à la source, la gestion durable de ces déchets-ressources passe par une préparation en vue d’une réutilisation et le recyclage de ces derniers.

    C’est dans ce contexte que le Plan Wallon des Déchets-Ressources est actuellement débattu. Ce plan vise à mettre en place un cadre stratégique propice à l’économie circulaire, y compris pour de ce type de ressources.

    En particulier :

    - le cahier 1 qui pose le cadre général ;
    - le cahier 2 relatif à la prévention et au recyclage des déchets d’une part, et à l’utilisation durable des ressources naturelles d’autre part. Les DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniques) sont d’ailleurs un des flux intégrés dans la liste des actions prioritaires;
    - le cahier 3 qui décline les actions à entreprendre concernant ce type de déchet ;
    - le cahier 4 qui réserve un chapitre spécifique réservé aux terres rares.