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La reconnaissance et la revalorisation du métier des ouvriers forestiers domaniaux

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 230 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 06/02/2018
    • de STOMMEN Isabelle
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Depuis près de 25 ans, les ouvriers forestiers domaniaux (OFD) interpellent les gouvernements concernant la reconnaissance et la revalorisation de leur métier. Leur situation administrative et pécuniaire avait fait l’objet d’un protocole (n° 88), signé en 1993, et modifié par les arrêtés du Gouvernement wallon des 17 novembre 1994 et 3 juin 1999.

    Un arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 relatif aux prestations irrégulières de garde, de rappel, travaux insalubres, incommodes, pénibles et manœuvre électrique, a cependant remplacé et abrogé les dispositions réglementaires de ce protocole. Les OFD chargés de la conduite et de l’entretien des véhicules et engins ont ainsi perdu un sursalaire de 7 %.

    Par ailleurs, selon le SPW-DGO3, document relatif à la surveillance de la santé des travailleurs, la fonction d’OFD comporte autant de risques sanitaires que celle des poseurs de pièges pour rats musqués, agents auxquels des avantages ont été octroyés en reconnaissance de la pénibilité de leur métier.

    Du point de vue de la santé, ce métier d’OFD est classé parmi les travaux lourds. Une réflexion est-elle menée au sujet de la fin de carrière de ces agents  ? À quelle évolution de carrière peuvent-ils aspirer  ? Une passerelle entre les niveaux 3 et 2 est-elle envisageable, moyennant des formations adaptées  ?

    Un mot sur les examens d’entrée Selor, qui comportent des questions informatisées avec des équations à deux inconnues - pour des niveaux D3 qui passent la plupart du temps en forêt  ! Ne risque-t-on pas de se priver d’ouvriers passionnés et compétents  ?

    Enfin, ce métier représentait 220 personnes en 1993. Ils ne sont plus que 100. La norme devrait être d’un ouvrier pour 500 hectares. On est loin du compte  !

    Madame la Ministre peut-elle réagir à ces différentes doléances et nous livrer son analyse quant à la reconnaissance et à la revalorisation de ce métier emblématique de notre Wallonie ?
  • Réponse du 22/02/2018
    • de GREOLI Alda

    Tout comme pour d’autres métiers de la Fonction publique wallonne, une réflexion a déjà été menée à propos de l’évolution de carrière des agents de niveau D du métier 77 du Département de la Nature et des Forêts (DNF).

    Par ailleurs, en ce qui concerne la fin de carrière, le Gouvernement wallon en sa séance du 21 décembre 2017 a adopté une note globale fonction publique qui prévoit notamment une réflexion sur la réduction de la pénibilité pour les membres du personnel en fin de carrière.

    En terme de carrière, un ouvrier forestier domanial peut être promu par avancement de grade après 10 ans d’ancienneté s’il bénéficie d’une évaluation favorable et s’il n’est pas sous le coup d’une sanction disciplinaire.

    À titre de comparaison, les niveaux C et B doivent compter une ancienneté de 15 ans pour pouvoir être promus dans ce même contexte.

    Par ailleurs, des promotions sur des emplois d’encadrement sont également possibles pour ces derniers.

    De plus, il n’est pas prévu de passerelle entre les niveaux D et C dans la mesure où au-delà de la différence de niveau, les métiers et les conditions d’accès aux emplois sont sensiblement différents.

    Il n’est cependant pas rare de voir des ouvriers forestiers domaniaux suivre les formations utiles pour obtenir un diplôme de technicien forestier en sylviculture qui permet de prétendre à des postes de garde forestiers.

    En ce qui concerne l'interpellation sur la sélection statutaire qui ne serait pas en adéquation avec la fonction, la première étape relève de la seule compétence de Sélor et consiste en la passation d’une batterie de tests permettant de mesurer si les candidats disposent des compétences génériques et des aptitudes cognitives pour exercer un emploi à un niveau de fonction déterminé.

    Les candidats peuvent, sur le site du Selor, accéder à un module comportant un panel de questions. Des exemples sont ainsi proposés afin de s’exercer et se familiariser avec le test et même de recevoir un feed-back.

    Cette première épreuve du Selor peut effectivement, parfois, perturber certaines personnes peu habituées à ce type de réflexion, mais elle est appliquée de manière équivalente pour toutes les fonctions d’un même niveau.

    En ce qui concerne la reconnaissance et la revalorisation de ce métier, en début de législature le Gouvernement wallon a déjà concrétisé des avancées significatives par l’adoption de l’arrêté relatif aux dispositions spécifiques applicables au Département de la Nature et des Forêts.