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La redynamisation des commerces de centre-ville

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 275 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 08/02/2018
    • de TILLIEUX Eliane
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) a épinglé deux grandes villes qui luttent contre la désertification des commerces de centre-ville : Gand et Mons. La ville wallonne a lancé un appel à projets et a dégagé un fonds d’impulsion de 200.000 euros pour l’implantation de nouveaux commerces dans le centre-ville.

    Ce fonds d’impulsion vise, à travers l’octroi d’une subvention au candidat lauréat, à favoriser l’implantation de commerces au centre-ville et ainsi diminuer le nombre de cellules vides. Les objectifs sont multiples : contribuer à la redynamisation commerciale, l’accroissement de l’attractivité, l’amélioration de la mixité commerciale et la création d’emplois.

    La subvention fait l’objet de deux volets : l’un portant sur le loyer, l’autre sur une prime à l’installation. Le but est de favoriser l’implantation de commerces de qualité, originaux et/ou répondant au besoin d’un périmètre déterminé.

    Indépendamment du fait de recevoir une subvention, l’intérêt de l’appel à projets pour les candidats est également d’avoir un regard extérieur sur leur projet. Les projets des candidats sont ensuite évalués par un jury. Les bénéficiaires du fonds d’impulsion, après dépôt de leur candidature dans le cadre de l’appel à projets, sont désignés et bénéficient d’un soutien financier de la Ville. S’ils le souhaitent, les candidats non lauréats peuvent solliciter l’avis du jury pour améliorer les éventuels points faibles de leur dossier.

    La Wallonie a-t-elle délimité les zones en plus grande souffrance qui seraient les zones d’action prioritaires de redynamisation ?

    Comment étendre ce type d’initiative innovante montoise à l’échelon wallon, lorsque l’on constate que 10 % des surfaces commerciales sont vides ?

    Comment soutenir financièrement les indépendants qui veulent s’installer dans le centre de nos grandes villes ? Dans ce cadre, où en est l’expérience Créashop lancée dans 16 communes wallonnes ? Quel en est le bilan ? Sera-t-elle étendue ? Avec quels moyens ? Et dans combien de communes ?
  • Réponse du 05/03/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Je travaille à la mise en place des mesures de soutien aux commerces de proximité qui se veulent transversales et qui seront menées conjointement avec les mesures de redynamisation des centres urbains. Ces deux politiques doivent être décloisonnées tant la vitalité de nos commerces dépend aussi de l’attractivité des villes et communes qui les accueillent. Les ASBL de gestion de centre-ville seront dans ce cadre invitées au niveau local à mettre en œuvre et à coordonner ces actions de redynamisation.

    La première mesure concrète est la mise en place du dispositif de bail commercial de courte durée. Cette base légale permettra de favoriser l’émergence de magasins éphémères dans les centres-ville, mais également de permettre aux (jeunes) entrepreneurs d'essayer de nouveaux concepts de magasins sans engagement à long terme.

    Ensuite, j’accorderai de l’importance aux nouvelles technologies pouvant impacter positivement les commerçants et artisans wallons.

    Je tiens également à informer que nous arrivons dans une phase finale de la rédaction du décret relatif au rétablissement des indemnités pour les commerçants lésés par des travaux publics.

    Enfin, concernant Creashop, des jurys ont déjà été organisés dans 7 villes (Arlon, Charleroi, Liège, Mouscron, Namur, Sambreville et Seraing). En plus de ces villes, d’autres villes ont également programmé des jurys dans les semaines à venir (Hannut, Mons, Tournai et Verviers). Il ressort des contacts réguliers avec les structures locales dans les autres villes que la mise en place d’un premier jury est prévue pour les prochaines semaines.

    Au total, une cinquantaine de projets ont été (ou vont très prochainement être) soumis à l’œil expert des jurys et sont suivis et accompagnés par les cellules locales qui prennent en charge l’opération (gestions de centre-ville,etc.…).

    Parmi ceux ayant déjà été analysés, 65 % des projets ont obtenu le feu vert du jury pour obtenir la prime.